Mathilde Gros : « Je suis perfectionniste »

Crédit photo Www.bahn-em2017.de

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Mathilde Gros est une perfectionniste. Une médaille qui n'est pas d'or est quoiqu'il arrive, synonyme de défaite. Alors au moment de dresser le bilan de son Championnat d'Europe elle répond : "satisfaite, c'est un grand mot. Mais je suis contente de ma médaille d'argent car elle est acquise en vitesse individuelle, la discipline reine pour moi", affirme-t-elle à DirectVelo. Son principal regret est d'avoir mal couru face à Kristina Vogel et en finale du keirin (4e) "où la médaille était possible".

POUR DIX ANS DE GRABOSCH

Herman Terryn, son entraîneur, juge qu'elle "a réalisé un bon 200 m lancé. Le tournoi de vitesse s'est bien passé face à des filles fortes". En demi-finale, elle rencontre, une "vieille" connaissance, Pauline Grabosch. Les deux dernières Championnes du Monde de vitesse Juniors sont face à face.

"Elle a un an de plus que moi, je vais la rencontrer jusqu'à la fin de ma carrière. Elle avait fait un meilleur temps que moi sur le 200 mètres. Je savais que face à elle, le physique n'aurait pas suffi", prévient Mathilde Gros. La Française perd la première manche. "Elle n'a pas très bien couru sinon elle aurait gagné", juge son entraîneur, "mais elle a repris l'ascendant dès la deuxième manche, pour ensuite gagner la belle. C'est bien d'avoir pris le dessus sur Pauline Grabosch". La triple Championne du Monde Juniors est "contente d'avoir rectifié le tir."

La sociétaire de l'US Créteil sait qu'elle croisera le fer à de nombreuses reprises avec l'Allemande de 19 ans. "On va progresser toutes les deux. Je suis contente d'avoir gagné ce match contre elle mais je sais que ça ne sera pas toujours le cas", prévient-elle. "Elles n'ont pas les même qualités", ajoute Herman Terryn.

« PROUVER QUE JE N'ETAIS PAS EN DESSOUS PHYSIQUEMENT »

En finale, la voici donc face à la Championne olympique et Championne du monde, Kristina Vogel, à domicile à Berlin. "Je voulais prouver que je n'étais pas en-dessous d'elle physiquement", commente la Française. "Mais Vogel a essayé de faire courir Mathilde en fonction de ses qualités et a profité de la moindre ouverture pour la battre", analyse Herman Terryn, "c'est pour ça qu'elle a tous ses titres, elle sait exploiter les erreurs de ses adversaires. Mathilde a encore beaucoup à apprendre".

La leçon va continuer sur les Coupes du Monde à commencer par celles de Pruszkow en Pologne et de Manchester en Grande-Bretagne. "Les Coupes du Monde sont idéales pour tenter des choses, de courir en 1 ou en 2, par exemple. Je vais retrouver les participantes du Championnat d'Europe où le niveau était impressionnant. Je ne me focaliserai pas seulement sur la performance mais j'aimerais au moins aller en quart et en demi-finale pour multiplier les matchs de haut-niveau. C'est le meillleur moyen de progresser", conclut Mathilde Gros.

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