Kévin Fouache : L'heure ne lui fait pas peur

Crédit photo Patrick Police - http://stayer-fr.blog4ever.net/

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Kévin Fouache a soulevé la poussière mercredi soir sur le bois tout neuf du vélodrome de Berlin à l'occasion de la première séance d'entraînement de demi-fond du Championnat d'Europe. La première et la dernière pour la délégation française arrivée mardi à Berlin.

CHANGEMENT D'ENTRAINEUR

Le coureur de Creuse Oxygène Guéret s'est donc familiarisé avec la piste et son entraîneur, Alain Gaudillat avec la moto fournie par le vélodrome berlinois, car en Allemagne, chaque grand vélodrome possède son parc de bolides. Vendredi ce sera le début de la compétition avec les séries.

Le futur coureur de La Roche-sur-Yon Vendée Cyclisme a pourtant gagné la médaille de bronze du Championnat de France dans le sillage du Belge André De Raet. Mais la FFC a décidé que les coureurs tricolores seraient entraînés par des pilotes français sur ce Championnat d'Europe. Toutefois, le sillage d'Alain Gaudillat n'est pas inconnu pour le Savoyard de Vendée. "J'ai déjà couru à Nuremberg avec Alain, il y a deux ans", rappelle-t-il à DirectVelo.

BIZUTAGE A ALKMAAR

Kévin Fouache retrouve donc le maillot de l'équipe de France, huit ans après sa dernière sélection pour le Championnat d'Europe de l'Américaine. "Je suis content de retrouver l'équipe de France", apprécie-t-il. Pour préparer au mieux ce Championnat, il est allé courir les Trois Jours d'Alkmaar, aux Pays-Bas. "J'ai pu me frotter aux rois de la discipline, même s'il en manquait quelques uns. Il y avait le Suisse Atzeni et le Hollandais Kos." Le premier soir, il a eu le droit à un bizutage. "Au moment de me doubler, l'entraîneur de mon adversaire a dit "hop" à Alain, pour faire croire que je lui donnais l'ordre de ralentir."

S'il fut à la peine le premier soir, le stayer français s'est amélioré au fil des tours. Le dernier jour, il réussit même à tenir la dragée haute au Champion de Hollande, Reinier Honig qu'il retrouvera à Berlin et se classe 3e, derrière Atzeni et Kos. "C'était une bonne expérience. J'ai couru sur le 66x16, le braquet qui sera le même au Championnat d'Europe", indique-t-il.

ÊTRE SOLIDE SUR UNE HEURE

A 28 ans, il dispute donc ses premiers Championnat d'Europe de demi-fond, dans un pays qui prend cette discipline très au sérieux. C'est d'ailleurs derrière motos que l'Allemagne a conquis son seul maillot étoilé l'an dernier grâce à l'attelage Schäfer-Bauerlein. L'équipe allemande a roulé plusieurs jours sur la piste berlinoise depuis le 1er octobre. "Rentrer en finale, ce serait déjà bien", estime-t-il. Depuis 2013, il y a toujours eu au moins un Français qualifié en finale, grâce à Antoine Gaudillat et Emilien Clère.

"Une fois en finale, le but est de faire le mieux possible. Une médaille risque d'être difficile à gagner. La finale se court sur une heure, alors que le Championnat de France, c'est 50 km seulement. Je n'ai jamais fait une heure à ce niveau-là, derrière moto mais ça ne me fait pas peur. Il faut être solide", déclare l'ancien Champion de France de l'Américaine. Kévin Fouache sait être solide et se faire mal comme le réclame cette discipline. Benoît Daeninck, triple Champion de France, disait même qu'"en demi-fond, on rentre dans des phases physiologiques inconnues en course ou lors d'entraînement, même intensif".

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