Rudy Kowalski : « Plus la tête au vélo »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Comme son frère Dylan (professionnel chez Roubaix-Lille Métrôpole), Rudy Kowalski raccroche. "On ne s’est pas concerté du tout. Un jour, il vient chez moi et me dit qu’il pense arrêter. Je lui ai alors dit que je pensais la même chose depuis plusieurs semaines", déclare-t-il à DirectVelo.

« JE NE ME VOYAIS PAS CONTINUER »

Le coureur de Charvieu-Chavagneux IC a continué sa saison mais les jambes ne tournent plus de la même manière. "Je n’avais plus la tête et l’on sait que c’est 70% dans le vélo... Et puis quand vous prenez des claques tous les week-ends… J’abandonnais souvent. J’avais du mal à aller m’entraîner et je me demandais comment j’allais faire le week-end en course. J’ai beaucoup réfléchi mais je ne me voyais pas continuer. Ça faisait d’ailleurs un moment que je faisais du vélo sans plaisir", avoue-t-il.

Pourtant, la saison de Rudy Kowalski avait bien débuté, avec une victoire en mars sur le Grand Prix Rhône-Alpes Sud. Deux mois plus tard, il réalise un coup d’éclat, son dernier, sur la quatrième étape du Rhône-Alpes Isère Tour en prenant la 4e place. “Ce jour-là je me suis dit que c’était peut-être en train de revenir. Un moment, j’ai cru que ça allait redémarrer mais depuis je n’ai plus rien fait”.

« CHARVIEU M’A ACCUEILLI À BRAS OUVERTS »

Le coureur âgé de 27 ans portait les couleurs du club de DN2 depuis deux saisons. Avant cela, il avait été professionnel pendant trois ans au sein de l’équipe Roubaix-Lille Métropole, avec notamment à son crédit une troisième place sur les Boucles de l’Aulne et de nombreuses échappées. Ses qualités de rouleur insatiable et d’attaquant lui avaient permis de gagner Bordeaux-Saintes ou encore le Tour des Deux-Sèvres avant son passage chez les professionnels. La saison dernière, il a remporté une étape sur le Tour d’Auvergne. “J’ai pu voir le changement entre mes années amateurs avant et après Roubaix. Aujourd’hui, le niveau est vraiment très élevé et je ne vois pas comment on peut travailler et courir en DN. Ou en tout cas, c’est que le mec doit passer pro", assure-t-il.

Depuis Volvic-Feytiat, Rudy Kowalski n’a plus touché son vélo. "J’ai besoin d’un gros break avec le vélo ! Je me suis mis à la course à pied mais pour le plaisir. J’en avais ras le bol d’être toujours en train de préparer quelque chose. J’aurais beaucoup appris sur moi et sur les gens pendant ma carrière. Au final, je tiens à remercier le club de Charvieu-Chavagneux IC qui m’a accueilli à bras ouverts et Roubaix pour m’avoir donné la chance de courir au plus haut-niveau".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Rudy KOWALSKI