Warren Barguil, « une belle reprise » sur un Mondial

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

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Warren Barguil a pleinement rempli son rôle, ce dimanche sur le Championnat du Monde sur route Elites à Bergen (Norvège). Alors que la carte maîtresse au sein du camp tricolore se nommait Julian Alaphilippe, le Breton avait pour sa part la consigne de durcir la course dans sa dernière partie. "Il fallait le faire assez tôt et c'est pour ça que j'ai attaqué une première fois à 50-60 bornes de l'arrivée. Puis j'ai repris mon souffle dans les roues avant de tenter à nouveau dans le final", relate-t-il auprès de DirectVelo.

Le sociétaire du Team Sunweb voit finalement son équipier Alaphilippe placer une attaque franche dans la dernière ascension. Comme prévu. Le double lauréat d'étape sur le dernier Tour de France est quant à lui dans le dur après avoir déjà fait beaucoup d'efforts. "En haut de la bosse, j'étais prêt à basculer avec le premier groupe mais j'ai coincé et après, j'ai fini tranquille. En fait, je devais faire le pied de la dernière bosse à bloc mais il y a eu une grosse vague juste avant l'îlot et on a failli se mettre par terre avec Julian. Du coup, je me suis retrouvé derrière. Mais heureusement, le Danois a monté très vite et finalement, le boulot était fait. C'était l'essentiel". Le futur leader de la Fortuneo-Oscaro termine alors l'épreuve en roue libre pour couper la ligne à une anecdotique 37e place. Evidemment, l'essentiel était ailleurs. "Il n'a manqué que très peu de choses à Julian pour aller à l'arrivée...".

« CA PROUVE QUE J'AI BIEN BOSSE »

Julian Alaphilippe est finalement repris à 1500 mètres de l'arrivée et l'équipe de France repartira de Norvège sans maillot arc-en-ciel ni médaille. Warren Barguil préférait tout de même rester positif après l'arrivée. "On a fait une belle course, une course pleine. Tout le monde a mis le pied à l'étrier. On a bien couru. On ne peut pas avoir de regrets non plus. C'était vraiment possible qu'il aille au bout. Si l'Italien avait directement été dans sa roue et qu'il avait collaboré jusqu'au bout, ça l'aurait fait...".

Surtout, "Wawa" s'est rassuré, lui qui n'avait plus couru depuis son exclusion de la Vuelta par sa propre formation, soit le 26 août dernier. Il n'était ainsi pas évident de se farcir 276 kilomètres sur ce Mondial. "Après une longue période sans activité, c'était une belle reprise (rires). Disputer un Mondial comme ça, sans avoir couru depuis un moment, ce n'était pas facile. Je remercie Cyrille (Guimard) de m'avoir fait confiance et finalement, j'étais présent dans le final. Ca prouve que j'ai bien bossé à l'entraînement et je suis content de moi".

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