Anthony Perez : « Je ne me laisse pas vivre »

Crédit photo Www.velofotopro.com

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Auteur d’un long raid infructueux avec Stéphane Rossetto la veille, Anthony Perez s’est « rattrapé » ce dimanche en s’imposant lors de la seconde étape du Tour du Gévaudan (2.2). Après sa deuxième victoire chez les professionnels, le coureur de Cofidis est revenu sur son week-end et sa saison auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Après ta victoire sur le Tour du Luxembourg, que représente cette deuxième victoire chez les professionnels ?
Anthony Perez : Ça fait plaisir ! Elle vient confirmer ma belle saison. Ça prouve que je ne me laisse pas vivre. J’ai fait une belle Vuelta et j’ai continué à faire le métier par la suite. J’ai fait ce qu’il fallait pour être bien ce week-end. Hier, j’avais de superbes sensations. Je souhaitais me tester, mais j’ai jeté des cartouches pour rien. J’avais vraiment mal aux jambes aujourd’hui et pas la même force qu’hier. Il fallait cependant que j’arrive à me rattraper.

Comment s’est déroulé ton début de course aujourd’hui ?
On avait deux mecs dans l’échappée, Guillaume (Bonnafond) et Mathias (Le Turnier). Stéphane m’a dit qu’on allait faire la première montée Jalabert rapidement pour essayer d’éliminer un maximum de coureurs de Wanty. Dans la vallée, Victor (Lafay) a fait le boulot. C’était parfait jusqu’ici.

« UNE CONFIRMATION DE MA SAISON »

Et dans l’ultime ascension de la Montée Jalabert ?
Je saute rapidement. Ils se retrouvent à cinq devant avec Nicolas (Edet). Derrière, avec Stéphane (Rossetto), on a fait de la patinette. On a laissé faire les Caja Rural qui étaient trois dans le groupe de contre. À environ un kilomètre de l’arrivée, on rentre sur le groupe de tête. Stéphane lance très vite le sprint jusqu’aux 250 mètres. J’ai n’ai eu qu’à tout donner jusqu’à la ligne pour ma part.

C’est un week-end réussi ?
On s’est fait plaisir hier (samedi), on a fait du vélo offensif. Ce n’était pas du vélo qui paye, certes, mais c’était offensif et on termine 4e avec Nicolas. Nous n’étions pas déçus. Aujourd’hui, on est content. 

Qu’as-tu retenu de ton premier Grand Tour cet été, la Vuelta ?
C’est étonnant car j’étais vraiment bien tous les jours. J’avais de la force. Mes seules difficultés étaient mentales, notamment sur la troisième semaine qui était épuisante avec des conditions climatiques difficiles, des cols à 15% de moyenne … C’était une belle galère. Place à la suite maintenant. La saison n'est pas finie. Je vais poursuivre jusqu’au Tour de Lombardie. J’espère faire de belles courses sur les Classiques qui précèdent, comme Milan-Turin. J’aurai un statut d’équipier, mais je prendrai peut-être encore des échappées.

« UN BEAU PROGRAMME EN 2017 »

Quel bilan tires-tu de ta deuxième année chez les professionnels ?
L’an passé, j’avais un entraîneur qui était à moitié stagiaire dans l’équipe. Ça ne m’allait pas du tout. Quand l’équipe a compris cela, on m’a mis avec Vincent (Villerius). En 2016, j’ai énormément douté. C’était affreux car je m’entraînais bien mais il me manquait énormément de niveau pour finaliser. Cette année, j’ai un beau programme. Ça le fait !

Tes ambitions s’élèvent pour 2018 ?
Je ne pense pas mériter un rôle plus important que celui que j’ai là. Je n’ambitionne pas des choses folles. Je vais essayer de rester sur des courses qui me conviennent. Je ne pense pas avoir à faire quelque chose sur une épreuve comme le Tour de France si tôt dans ma carrière. Enfin pourquoi pas l’an prochain ? Mais à mon avis, on y reviendra plus tard.

Quelles sont les courses qui t’attirent particulièrement ?
Il y a Liège-Bastogne-Liège, la Vuelta... Sans oublier la Flèche Wallonne sur laquelle j’ai été malade cette année. Le Tour du Haut-Var, en début de saison, me plait aussi. 

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