Et si c'était lui, l'outsider numéro un de Peter Sagan sur ce Championnat du Monde sur route 2017 à Bergen ? Déjà couronné il y a maintenant trois ans sur le circuit espagnol de Ponferrada (lire ici), Michal Kwiatkowski sera encore un sérieux client ce dimanche, sur un circuit qui doit lui convenir. Mais pour espérer décrocher un deuxième maillot arc-en-ciel, le Polonais devra profiter qu'une course particulièrement nerveuse. "Bien sûr, ça m'arrangerait que la course soit rendue super dure. Ce serait bien de pouvoir se battre face à des mecs comme Philippe Gilbert ou Peter Sagan une nouvelle fois. Mais je sais qu'il y a des équipes qui voudront que ça arrive groupé pour leurs sprinteurs", prévient le sociétaire du Team Sky, qui avait - une nouvelle fois - fait le choix de disputer le contre-la-montre par équipes dimanche dernier.

"Cela fait plusieurs années que je participe au chrono par équipes avant la course en ligne, et que je passe donc plus d'une semaine sur place. Je l'avais déjà fait lorsque j'étais devenu Champion du Monde à Ponferrada, ce n'est pas un problème", expliquait le coureur de 27 ans pour DirectVelo après l'épreuve chronométrée. Lauréat des Strade Bianche, de Milan-San Remo et de la Clasica San Sebastian mais également 2e de l'Amstel Gold Race ou 3e de Liège-Bastogne-Liège cette année, Michal Kwiatkowski a le profil type du nouveau Champion du Monde. "Il y a d'autres coureurs très forts. En tout cas, je me sens aussi fort que lorsque j'ai été Champion du Monde et je sais que je peux le refaire".

« POUR TOUT UN PAYS »

Voilà qui promet pour celui qui espérait des conditions météorologiques difficiles. Ce ne sera finalement pas le cas ce dimanche sur le sud-ouest de la Norvège. "La pluie ne me dérangeait pas du tout mais je suis quand même heureux qu'il ait fait si beau, finalement, sur Bergen. Cela a permis de faire de bonnes séances d'entraînement".

Place donc à la course désormais. Et outre des ambitions personnelles très élevées, Michal Kwiatkowski admet ressentir également une grande fierté à porter le maillot rouge et blanc de la Pologne. Une pression supplémentaire par rapport aux autres courses du calendrier ? "C'est toujours un sentiment très sympa de pouvoir porter le maillot de l'équipe nationale. C'est une course différente des autres. Tu ne te bats pas pour toi seulement, ou pour ton équipe de marque, mais pour tout un pays. Il est certain qu'une équipe comme la Belgique va essayer de tenter des choses de loin. De notre côté, nous n'avons pas une sélection pour vraiment prendre les choses en main. Cela dit, nous avons quand même des mecs expérimentés et j'espère qu'on sera toujours là sur la fin de course, à pouvoir jouer avec les meilleurs".