En coupant la ligne, Michael Svendgaard ne savait pas quelle tête tirer. Vainqueur (facile) du sprint du peloton derrière les deux résistants, Cosnefroy et Kämna, le Danois pouvait monter sur la troisième marche du podium pour recevoir une breloque bronzée. "Si on avait un mec de plus dans le final, on aurait pu les reprendre. Mais c’est le jeu", rage l’Espoir 4 danois.

L’erreur fut probablement commise dans les deux derniers kilomètres. Quand, une fois Ivan Garcia Cortina repris sous l’impulsion du train rouge scandinave, le peloton a observé un moment de flottement à la flamme rouge. "Mes équipiers étaient cramés et certaines nations, comme l’Australie, n’ont vraiment rien fait. Puis au panneau des 500 mètres, tous les mecs rapides ont commencé à se regarder et j’ai compris qu’on sprintait pour la 3e place."

MITIGE

En effet, les deux échappés restent hors de portée. Et le titre mondial file entre les pédales de l’ancien du Team Stölting et de Cult. "Je suis partagé entre deux sentiments", confesse-t-il à DirectVelo. "Je perds l’arc-en-ciel, car en cas de regroupement je pense pouvoir gagner. Mais je partais en espérant une médaille, je rentre avec le bronze donc je ne peux pas être complètement déçu."

Svendgaard espère maintenant avoir tapé dans l’oeil des recruteurs. Après deux années en Continental Pro, il était redescendu en 3e division au Team Virtu. Mais le voici maintenant sans contrat. "Je rêve du WorldTour", avoue-t-il. "Si ce n’est pas pour l’an prochain, au moins y arriver un jour. J’ai été équipier avec Lennard (Kämna, médaillé d’argent, NDLR) l’an dernier. Donc je me dis que c’est possible, j’espère un jour me retrouver à nouveau dans son équipe."