Audrey Cordon-Ragot : « J'avais peur et je m'en veux »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

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C'est bien connu : le cyclisme se joue autant dans la tête que dans les jambes. Audrey Cordon-Ragot pourra le confirmer après son effort chronométré de ce mardi après-midi, à l'occasion des Championnats du Monde de Bergen (Norvège). Bien posée sur sa machine, puissante dans l'ascension principale du parcours, la Française semblait avoir les jambes pour réaliser un Top 10 sur les routes scandinaves. Mais elle devra finalement se contenter d'une treizième place, la faute à une chaussée humide qui l'a pétrifiée sur une portion du parcours. "C'était dur. Sur la partie mouillée, avec la pluie, j'avais vraiment peur. C'était difficile pour moi de lâcher les chevaux à cet endroit. Malgré ça, je pense avoir fait une bonne dernière partie. C'est dommage d'avoir un peu manqué d'engagement", regrette-t-elle auprès de DirectVelo quelques minutes après l'arrivée.

"Je m'en veux mais c'était vraiment plus fort que moi. J'avais vécu des mauvaises expériences sur des parties mouillées et je ne peux pas m'empêcher d'appuyer sur les freins", ajoute celle qui fêtera ses 28 ans vendredi prochain. "C'était mouillé sur les parties techniques et du coup, tu as plus de mal à t'engager. Tu perds aussi du temps sur la relance et au final, ça fait beaucoup. Mais bon, c'est comme ça... C'était pour tout le monde pareil".

UNE BONNE GESTION DE L'EFFORT

Outre cette crainte de partir à la faute, Audrey Cordon-Ragot pourra surtout retenir la bonne gestion de son effort sur les 21.1 kilomètres du tracé. "J'ai vraiment bien géré dans l'ascension principale. Je ne me suis pas affolée. Etant donné ce qu'il s'était passé sur les chronos précédents, je savais qu'il fallait vraiment en garder pour le final et que c'est dans les derniers kilomètres que tout allait se jouer. Si on s'énervait trop dans cette partie-là, ce n'était pas bon... Il fallait rester calme".

Désormais, elle va pouvoir se pencher sur l'épreuve en ligne du week-end prochain. En espérant que les conditions météorologiques ne se dégradent pas trop. "Je sens que ça va. J'ai eu un peu de mal à me mettre dedans puis ça s'est bien débloqué, alors j'ai confiance pour la course en ligne". 

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