La France, terre d’accueil pour le Team Hörmann

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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Le Team Hörmann figurait encore le week-end dernier parmi les dix-neuf formations participant au Tour de Moselle. Les Suisses sont des habitués de l’épreuve lorraine par étapes grâce au règlement fédéral qui permet trois équipes étrangères hors accords limitrophes. Une aubaine pour le directeur sportif et ancien professionnel Kurt Steinmann, contraint de passer avec ses coureurs régulièrement la frontière : "Nous sommes à trente minutes de Bâle et les courses dans l’Est de la France sont très importantes pour nous".

MARCHAUX POUR FINIR

Certes il y a la perspective de se mesurer à de bons coureurs du peloton Elite hexagonal, mais la cause de ces venues répétitives dans le Grand Est et l'Auvergne-Rhône-Alpes trouve aussi et surtout son origine dans la maigreur du calendrier suisse. Et Steinmann d’expliquer : "Nous avons seulement cinq équipes Elite en Suisse et depuis cinq ans nous n’avons plus de courses par étapes chez nous dans notre catégorie. C’est un problème pour la progression de nos coureurs. La dernière réelle course se dispute fin juin avec les championnats de Suisse, et ensuite il ne reste que des courses de côtes et des critériums. Cela est donc compliqué pour gérer le calendrier de nos coureurs. Heureusement que nous avons la proximité de la France qui représente 60% de nos courses. Sur ce Tour de Moselle qu’il termine à la seizième place, nous avons aligné Lukas Ruegg. Il sort du Tour de l’Avenir, est sélectionné pour le Championnat du Monde U23 en Norvège. Il avait besoin d’une course par étapes comme celle-ci pour se préparer. Je le répète, les courses en France sont très importantes pour nous".

Pas étonnant donc d’avoir vu à maintes reprises au fil de l’actuelle saison routière les maillots bleu sur les épreuves en ligne ou par étapes que ce soit en Alsace (GP des Carreleurs, GP de Wittenheim et Tour d’Alsace), Franche-Comté (Critérium du Printemps, Prix de Valentin, Prix Jura Nord, Classique Bourgogne-Franche-Comté), en Savoie/Haute-Savoie (Tour de la Tarentaise, Tour du Chablais), mais aussi en Bourgogne (Châtillon-Dijon, Dijon-Auxonne-Dijon et Tour de Côte d’Or), et donc en Lorraine (Tour de la Mirabelle, avant ce Tour de Moselle). Et la liste sera close dimanche avec le Prix de Marchaux, dans le département du Jura, avant un ultime critérium en Allemagne.

TOUJOURS LA EN 2018

Cette contrainte de courir hors des frontières nationales offre en tout cas une visibilité supplémentaire au partenaire principal. "Hörmann est une société allemande dont l’activité est la porte de garage. Nous sommes dans la quatorzième saison avec eux, et le responsable aime et pratique le cyclisme. Notre contrat est annuel et cela se passe toujours bien. Nous avons eu un rendez-vous au mois d’août et nous repartons encore l’an prochain".

L’effectif, lui, subira moitié de changements et Kurt Steinmann va devoir convaincre de jeunes coureurs de le rejoindre. "Nous avions onze coureurs cette année mais il y a souvent eu des blessés ou des malades. Je n’ai pu aligner une équipe complète que sur deux courses par étapes. Pour ce Tour de Moselle où nous sommes seulement venus à cinq, nous avions Nico Selenati en renfort et il a décroché une belle troisième place sur l’étape du samedi après-midi. Le recrutement ne fonctionne pas toujours mais je reste optimiste pour la suite".

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