Louis Pijourlet : « Geoffrey m'a sauvé la mise »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo.com

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo.com

Louis Pijourlet (CR4C Roanne) a remporté, ce dimanche, la 39e édition du Tour du Pays de Gex-Valserine (Elite Nationale), après le déclassement de Julien Trarieux (AVC Aix-en-Provence) pour sprint irrégulier. Après 161,5 kilomètres de course entre Ferney-Voltaire et Saint-Genis-Pouilly (Ain), il a devancé Boris Orlhac (Issoire Cyclisme Compétition) et Adrien Guillonnet (SCO Dijon). Louis Pijourlet succède à Sébastien Fournet-Fayard (Team Promo Immo Nicolas Roux) au palmarès. Retrouvez la réaction du vainqueur du jour recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu géré ta journée ?
Louis Pijourlet : Je sors d'une grosse semaine de travail et c'était ma course de reprise. Je ne voulais donc pas forcément me fixer un objectif de victoire. Je voulais faire une belle course. On s'est retrouvé dans la bonne avec Geoffrey Bouchard et Axel Chatelus et Geoffrey a été énorme aujourd'hui. Dans le groupe, j'ai essayé de me canaliser. Quand j'ai vu que le groupe ne revenait pas très fort sur Geoffrey, je me suis dit que je pouvais basculer avec les meilleurs. Quand le groupe de derrière est revenu, on était une bonne vingtaine. Je suis le dernier à revenir sur le groupe de 12 qui sort. On s'est retrouvé encore avec Geoffrey. Je me suis dit que ça allait être compliqué face à des mecs frais alors qu'on était devant depuis le début. Ensuite, Geoffrey a fait 25 kilomètres tout seul devant, et j'en ai profité pour me refaire la cerise. C'est ce qui m'a sauvé. À la fin, on ressort à 4 avec Defaye, Tarride et Aubert. Personne n'a vraiment compris ce qu'il se passait car Aix roulait derrière. Dans le final, Geoffrey m'a dit "J'ai pas fait 25 bornes tout seul devant pour que tu gagnes pas", ça m'a vraiment motivé pour les derniers kilomètres.

C'est une course que tu commences à connaître...
C'est ma 3e participation, mais seulement la première fois que je la termine ! On m'a souvent parlé de cette course, mon entraîneur (Mickael Buffaz) est né dans le coin, à Gex. Il m'avait expliqué que celui qui lançait le sprint avait toutes les chances de l'emporter.

« LES MAINS AUX COCOTTES »

Comment s'est passé ton sprint ?
Je connaissais l'arrivée, et je savais qu'il ne fallait pas trop attendre pour lancer le sprint. Je me lance dès que je vois Trarieux y aller. Je suis remonté à hauteur de son pédalier, et il a commencé à me serrer sur les barrières. En plus, le podium empiétait un peu sur la route... J'ai été obligé de me rasseoir, de finir le sprint avec les mains aux cocottes. J'ai presque eu peur de ne pas faire 2e. Je ne sais pas si j'aurais eu les moyens de le passer, mais ce n'était pas régulier dans tous les cas. Pendant toute la course nous nous sommes sacrifiés les uns pour les autres. C'est une belle image que nous renvoyons aujourd'hui.

Est-ce décevant de gagner sur tapis vert ?
Non, pas vraiment. Je pense qu'il ne méritait pas de l'emporter, au vu de son état d'esprit sur cette course. De l'autre côté, je ne sais pas si je la méritais plus qu'un autre, mais je trouve que c'est une belle récompense au vu de ce que le CR4C Roanne a montré aujourd'hui.

« IL PENSAIT QUE JE NE GAGNERAIS PAS »

Quel est ton sentiment après cette victoire ?
Je suis vraiment très heureux. C'est ma première victoire en Elite, et en plus, c'est chez mon entraîneur. Je n'avais encore jamais réussi à briller sur ces courses... Ça m'a fait très plaisir de l'appeler pour lui dire que j'avais gagné. Non seulement car il pensait que je ne gagnerais pas, car j'avais fait une grosse semaine, donc ça m'a fait plaisir de lui dire qu'il s'était trompé (rires). Mais surtout, gagner chez lui c'est spécial.

Quels sont tes objectifs à venir ?
Je prépare le Tour du Doubs, Paris-Chauny, le Tour de Vendée, Paris-Bourges, Paris-Tours Espoirs puis le Chrono des Nations. Il me reste de belles courses avec Roubaix, et la finale de la Coupe de France DN1 à Blangy, avec Roanne. Avec Roubaix, j'ai déjà disputé le Tour de l'Ain. C'était une course de reprise, donc je n'étais pas au mieux. Mais ils étaient contents de mon état d'esprit. Depuis, j'ai progressé et je sens que j'ai franchi un cap.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Louis PIJOURLET