Bjorg Lambrecht ne se raconte pas de salades

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Vacances de rêves pour Bjorg Lambrecht. Début août, le grimpeur-puncheur de l'Equipe de Belgique prépare le Tour de l'Avenir dans un hôtel écolo de Mercury, en surplomb d'Albertville (Savoie). Il s'entraîne avec son collègue Steff Cras et le sélectionneur Jean-Pierre Dubois sur le parcours d'une course chère à ses yeux. Cette pension de famille recueille l'eau de pluie et les égouts sont déversés dans un étang, non loin du potager. Le soir, Lambrecht éclate de rire au moment de manger la salade : "Vous ne trouvez pas qu'elle a un drôle de goût ?".

Deux semaines plus tard, l'habituel coureur de Lotto-Soudal U23 est de retour en Savoie. "Le Tour de l'Avenir est une épreuve très importante, explique-t-il à DirectVelo. L'an passé, je n'ai pas souhaité participer, parce que j'avais eu une saison assez chargée. Alors, forcément, je suis venu avec des attentes. Mais aussi avec des questions".

PAS DE DOULEURS

Jeudi matin, celui qui s'était révélé en 2016 par une victoire à la Ronde de l'Isard, dans les Pyrénées, et à vice-Champion d'Europe, se montrait un brin inquiet. Le Tour de l'Avenir attaque sa phase décisive, trois étapes de montagne. "Sauf qu'on a sept jours de course dans les jambes et je ne sais pas si j'ai bien récupéré", dit-il au départ. Son sélectionneur le rassure : "Tous tes adversaires sont fatigués par les étapes sur le plat". Lambrecht craint aussi pour son genou, depuis son accident en juillet au Tour de Namur.

Verdict de cette journée entre Megève et le Col des Saisies : pas de douleur et une excellente prestation : Bjorg Lambrecht termine 3e à 1'09'' d'Egan Bernal. Au classement général, il se hisse à la 3e place avec le même retard sur le grimpeur colombien. "Je suis très content de mon étape", explique-t-il à DirectVelo. Ses adversaires ? "Egan Bernal est intouchable, il va gagner avec cinq minutes d'avance. Il faut être honnête, nous courons maintenant pour la deuxième place".

DE L’EXPÉRIENCE POUR 2018

Lambrecht, qui est suivi par ses parents au jour le jour depuis le coup d'envoi de l'épreuve en Bretagne, espère "terminer dans le Top 5 final et faire quelque chose de bien sur une étape". Ce Tour de l'Avenir est son premier mais sans doute pas son dernier. Il devrait en effet revenir en 2018 sur ce concentré de cols alpestres, deux mois après être passé pro en WorlTour chez Lotto-Soudal, comme son contrat le prévoit.
"J'ai 20 ans, j'ai encore besoin d'apprendre, dit-il. Et le Tour de l'Avenir est la course la plus dure selon moi, juste après le Tour du Val d'Aoste. Or, quand c'est dur, dans la montagne, je suis heureux".

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