Nacer Bouhanni : « J'en avais marre de faire deuxième »

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Nacer Bouhanni égalise ! Après avoir été battu de peu par Elia Viviani mardi, le sprinteur de Cofidis a pris sa revanche à l'occasion de la deuxième étape du Tour du Poitou-Charentes, qui se disputait sur 185,7 kilomètres entre Saint-Savinien-sur-Charente et Roumazières-Loubert (voir classement). Le coureur de 27 ans s'empare du même coup du maillot blanc de leader du classement général. DirectVelo s'est entretenu avec le lauréat du jour au pied du podium protocolaire.

DirectVelo : Celle-là, tu l'attendais !
Nacer Bouhanni : Oui, c'est sûr qu'une victoire fait toujours plaisir. Après ce que j'ai vécu dernièrement, c'est important de retrouver la victoire. C'est une bonne victoire face à Elia Viviani, qui venait de gagner à Hambourg. Ca me rassure sur ma condition.

L'équipe a encore travaillé aujourd'hui...
C'est surtout l'équipe Sky qui a fait le travail. De notre côté, on a commencé à mettre un mec à rouler après 80 kilomètres de course puis il a fallu mettre d'autres coureurs dans le final car on a senti que ça allait être juste pour rattraper l'échappée. Cyril Lemoine et Loïc Chetout m'ont bien épaulé dans le final pour me mettre dans une position idéale.

« JE VOULAIS QUE ÇA CHANGE »

A deux kilomètres de l'arrivée, on t'a déjà vu en troisième position du peloton, dans la roue d'Elia Viviani : c'était important de garder sa roue ?
Je suis resté dans sa roue tout le final. Je ne voulais pas lâcher sa roue jusqu'au moment de lancer mon sprint. Hier (mardi), c'est lui qui était dans ma roue et il m'a surpris quand il a lancé le sprint... Cette fois-ci, c'est moi qui ai pu lancer le sprint aux 200m.

On t'avait senti frustré après la première étape...
Forcément, j'étais déçu mais c'était la course. J'en avais marre de faire deuxième. Je crois que c'était ma septième ou huitième place de deux donc forcément, je voulais que ça change (en 2017, il a terminé 2e sur deux étapes du Tour de Valence, une étape du Tour de Catalogne, le GP de Denain, le Championnat de France, une étape du Tour de l'Ain et une étape du Tour du Poitou-Charentes, NDLR). Sur la première étape, c'était particulier. On n'arrivait pas à se trouver avec le reste de l'équipe et j'avais dû faire un gros effort pour remonter. Il y avait eu un gros train toute la journée. Cette fois, ça a roulé plus vite et c'était un final différent.

« D'ABORD SAVOURER »

Après quoi vas-tu courir dans les prochaines semaines ?
Il y aura d'abord le Grand Prix de Plouay dimanche, puis Paris-Bruxelles et le Grand Prix de Fourmies. J'espère arriver en forme pour cette période-là.

Penses-tu au Championnat du Monde de Bergen, en Norvège ?
Pas vraiment. Pour l'instant, je pense aux prochaines courses. Le Mondial est dans un mois encore. En attendant, il y a un Tour du Poitou-Charentes à terminer. Demain sera une autre journée. Je ne connais pas du tout cette troisième étape mais de toute façon, je veux d'abord savourer cette victoire. 

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