Tour de l'Avenir : « Des sprints assez chauds »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Les Saisies, le Cormet de Roselend, la Madeleine... Après une journée de repos ce jeudi, le Tour de l'Avenir va prendre de la hauteur ce week-end. Une nouvelle course commence après six journées où les sprinteurs ont pu se régaler.

DE NOMBREUX TOP 10 MAIS PAS DE PODIUM

Emmanuel Morin gardera longtemps en mémoire la première étape, disputée autour de Loudéac. Sous les couleurs du comité de Bretagne, le sociétaire de Sojasun espoir-ACNC a commencé fort avec une quatrième place. "Le bilan est plutôt bon pour moi grâce à ce résultat. J'avais lancé de loin car je n'étais pas super bien placé après avoir évité une chute. Finalement, je finis troisième du sprint du peloton. C'est énorme car je n'aurais pas imaginé être au départ du Tour de l'Avenir en début de saison", reconnaît le coureur venu sur le tard au cyclisme sur route.

Clément Russo (Auvergne-Rhône-Alpes) a, lui, brillé par sa régularité : 11e, 4e, 9e, 13e et 5e. "On espère toujours faire mieux mais ça reste des bons résultats", apprécie-t-il. Le sociétaire du Team Probikeshop Saint-Etienne Loire est même 4e du classement du maillot vert, juste devant le sprinteur breton.

Coureur le plus rapide de l'Equipe de France, Simon Sellier se montre moins satisfait que ses compatriotes. "C'est mitigé. Ma chute, le premier jour, m'a mis dedans. Je n'étais pas au mieux le lendemain alors que l'arrivée me correspondait. J'étais plutôt bien ensuite. Je termine 7e et 5e notamment, ça reste des places dans le Top 10 même si j'aurais bien voulu faire un podium".

« PAS FACILE DE FAIRE SA PLACE »

Tous ont beaucoup appris cette semaine. Et vont en tirer des enseignements. Selon des coureurs interrogés, ça frottait plus sur ce Tour de l'Avenir que sur les épreuves de classe 2. "Ma quatrième place me donne de la confiance pour la suite. Ce résultat me montre que j'arrive à me placer. Je ne retiendrai que du positif", assure Emmanuel Morin.

Même si les différents collectifs français ont tâché de rester groupé, pas facile de jouer des coudes face à des blocs habitués à évoluer ensemble toute l'année sur des rendez-vous du calendrier Continental.

Clément Russo aurait aimé savoir ce qu'il aurait pu espérer avec des équipiers à ses côtés dans le final des étapes. "C'était assez chaud car je me retrouvais tout seul au milieu d'équipes bien regroupées. J'arrivais bien à frotter, ce n'est pas facile de faire sa place. Un jour, j'aimerais bien être emmené et voir comment ça fait. Cette situation ne me conviendrait peut-être pas mais je voudrais voir", reconnaît-il.

« CA SE TERMINE PLUS OU MOINS CE SOIR »

Avant de se projeter sur leurs prochains sprints, ils ont une manche de la Coupe des Nations à finir. Et chacun entend se donner à 100 % jusqu'à l'arrivée finale dimanche à Albiez-Montrond (Savoie). "Oui, mon Tour de l'Avenir s'arrête plus ou moins ce mercredi soir mais il y a du boulot à faire pour les autres. Même si ça sera compliqué pour moi en montagne, je donnerai tout pour les copains", promet Simon Sellier. Emmanuel Morin reconnaît : "La course continue mais je ne suis pas un grimpeur, ça s'annonce compliqué dans les Alpes". Clément Russo conclut : "cette étape de Saint-Amand était la dernière où je pouvais avoir beaucoup d'espérances". Place désormais aux grimpeurs.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Emmanuel MORIN
Portrait de Clément RUSSO
Portrait de Simon SELLIER