Elia Viviani avait soif de revanche

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Elia Viviani a remporté au sprint massif, ce mardi, la première étape du Tour du Poitou-Charentes (2.1), disputée entre Bressuire (Deux-Sèvres) et Saintes (Charente-Maritime) sur une distance de 199,5 kilomètres. L'Italien a devancé Nacer Bouhanni (Cofidis) et Danilo Napolitano (Wanty-Groupe Gobert) et s'empare du même coup du premier maillot de leader du classement général.
Très déçu de sa médaille d'argent sur le dernier Championnat d'Europe sur route, l'Italien avoue avoir mis du temps à digérer ce duel perdu face à Alexander Kristoff. Mais depuis, il a réussi à prendre sa revanche, comme il le dit lui-même, en l'emportant successivement sur la Classique d'Hambourg, dimanche, et donc ce mardi sur le "TPC". En attendant de gagner une nouvelle fois dans la semaine ? Elia Viviani a répondu aux questions de DirectVelo quelques minutes après l'arrivée.

DirectVelo : Voilà une victoire de plus pour toi en ce mois d'août !
Elia Viviani : Oui ! Je me sentais très bien tout au long de la journée. Je surfe sur une bonne vague en ce moment avec cette victoire sur la Classique d'Hambourg dimanche. C'est un succès qui m'a donné beaucoup de confiance. Une fois encore, l'équipe m'a épaulé et aidé à 100% aujourd'hui (mardi) sur l'ensemble de l'étape. Ils ont tout fait pour moi et on sait que dans ce sport, c'est toujours ce qui fait la différence.

« J’ÉTAIS TOUT PRES DE TOMBER »

Le Team Sky a contrôlé l'échappée toute la journée...
Ian Boswell et Sebastian Henao ont roulé à l'avant du peloton toute l'étape pour que l'échappée ne prenne pas trop de champ. Les autres gars de l'équipe m'ont bien protégé dans les 30 derniers kilomètres pour être certain que je reste bien placé à l'avant du peloton. Ils ont réalisé un travail parfait !

Il y a eu une grosse chute à six kilomètres de l'arrivée ?
J'étais tout près de tomber. Un coureur a même touché ma roue avant de chuter mais par chance, je n'ai pas été impacté. C'est tombé à l'avant du peloton, vers la vingtième position.

« BOUHANNI ? J’ÉTAIS TRÈS INQUIET... »

Et ce sprint alors ? C'était très serré sur la ligne !
On avait mis un train en place dans le final mais j'ai perdu Owain Doull et Peter Kennaugh à deux kilomètres de l'arrivée. Ils avaient fait un gros travail jusque-là. Au niveau de la flamme rouge, j'étais tellement loin des premières positions... Heureusement, j'ai réussi à prendre le bon chemin pour remonter et me retrouver dans la roue de Bouhanni. J'ai vu la formation BMC passer sur le côté, ils étaient très bien organisés. Puis j'ai vu la porte s'ouvrir à 250m de l'arrivée et j'ai décidé d'y aller. C'était un long sprint.

Tu as vite compris que personne n'allait pouvoir remonter ?
Au contraire ! Quand j'ai vu son maillot rouge remonter petit à petit dans les 50 derniers mètres, j'étais très inquiet qu'il me passe. Heureusement, j'avais vraiment de bonnes jambes et j'ai réussi à rester devant jusqu'à la ligne d'arrivée. C'était un très bon sprint de ma part.

« LE CHRONO SERA TROP LONG POUR MOI »

Il devrait y avoir d'autres duels entre Nacer Bouhanni et toi cette semaine ?
Je l'espère ! Dans les prochains jours, il devrait être un beau challenger pour moi. Je vais essayer de gagner le plus d'étapes que je peux. Je verrai jour par jour. Mais je suis très ambitieux et on a déjà très bien commencé. On contrôlera sûrement la course comme on l'a déjà fait aujourd'hui, d'autant qu'il y aura un maillot de leader à défendre.

Y'a-t-il la moindre chance que tu puisses jouer le classement général grâce aux bonifications des éventuels différents sprints ?
Je vais essayer, il faudra faire le point avant le départ du chrono mais franchement, il y a quand même 20 bornes de chrono... Je pense que ce sera trop long pour moi. Il vaudrait certainement mieux se concentrer sur les victoires d'étapes.

« APPORTER UN MAXIMUM DE VICTOIRES A L'EQUIPE AVANT DE PARTIR »

Il y a quelques semaines, on t'avait senti abattu à Herning après ta médaille d'argent sur les Championnats d'Europe sur route : tu avais rapidement réussi à passer à autre chose ?
Je suis directement parti disputer le BinckBank Tour (ex Eneco Tour du Bénélux, NDLR) donc je n'ai pas eu trop le temps de réfléchir à tout ça. Mais en même temps, je dois avouer que j'ai quand même cogité un peu. Enfin, j'ai pas mal repensé à cette deuxième place à Herning... J'ai perdu pour si peu. Même aujourd'hui, je reste déçu de cette médaille d'argent. Mais bon, j'ai réussi à prendre ma revanche à Hambourg et je suis très content.

Quels seront tes principaux objectifs jusqu'à la fin de saison ?
J'en ai un seul : gagner le plus de courses possible. Je pense notamment au Grand Prix de Plouay, pourquoi pas. Je connaîtrai définitivement mon programme pour la fin de saison dans les prochains jours mais je sais que beaucoup de courses devraient encore pouvoir me convenir.

Tu vis actuellement tes dernières compétitions sous le maillot du Team Sky...
Je vais quitter l'équipe à la fin de l'année (pour rejoindre Quick-Step Floors, NDLR) mais je veux encore apporter un maximum de victoires à l'équipe avant de partir d'ici la fin de saison. Le Team Sky le mérite ! Ils ont fait beaucoup pour moi. 

 

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