Tour du Limousin - Et. 2 : Les réactions

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale) s'est imposé, ce mercredi, lors de la deuxième étape du Tour du Limousin (2.1), courue sur 185,8 kilomètres entre Fursac et le Maupuy les Monts de Guéret (Creuse). Il a devancé Francesco Gavazzi (Androni-Sidermec-Bottecchia) et Eduard Prades (Caja Rural-Seguros RGA). Elie Gesbert (Fortuneo-Oscaro) conserve le maillot jaune de leader. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.

Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert)
4e de l'étape
« Je suis déçu. Je pense clairement que j'étais l'un des plus forts aujourd'hui. Je n'étais pas loin du niveau d'Alexis Vuillermoz mais j'ai assez mal couru. J'ai fait la montée assez fort lors du premier passage sur la ligne. J'ai ensuite mal géré le final. Je trouvais que ça ne roulait pas assez vite alors j'ai attaqué. C'était sans doute trop tôt. Il restait environ 1500 mètres. Ça a vraiment lancé la course. C'est au moment où j'arrête mon attaque que je me fais contrer par Alexis Vuillermoz et Elie Gesbert. J'ai eu un temps d'hésitation. Je pensais que ça allait suivre derrière mais ça n'a pas été le cas. Je me suis retrouvé dans le groupe principal à ne pas trop savoir quoi faire. Les deux ont filé... En roulant tout le dernier kilomètre, j'arrive à terminer quatrième. C'est le signe que ça allait bien. L'arrivée me correspondait donc c'est vraiment dommage. »

Lilian Calmejane (Direct Energie)
5e de l'étape
« Je suis content des sensations et de l'investissement de l'équipe. Nous avons un beau groupe sur ce Tour du Limousin. Nous avons des ambitions alors hier (mardi), dès le premier jour, nous avons tenu à prendre la course à notre main tout en sachant qu'on devait se faire aider par d'autres équipes. Nous avons été aidés un peu trop tard et les deux mecs (Gesbert et Dassonville) qui étaient devant vont au bout. Ils ont fait un beau numéro. Aujourd'hui, la montée me correspondait. Romain (Sicard) a fait un super boulot en s'échappant après le premier passage sur la ligne. Il était au sein d'un joli groupe qui aurait pu aller bout. Derrière, ma chance pour gagner était que ça roule vite dès le pied. Ça n'a pas été le cas. Je savais que j'allais être battu à la « giclette ». Je me replace au général. Le Tour du Limousin est dur tous les jours. C'est dur de contrôler. Vaut mieux à la limite être en embuscade.
Ma saison est réussie, celle de l'équipe aussi. On ne va pas se prendre la tête. Je sais que la troisième étape est difficile. J'espère qu'il fera chaud. On est là pour gagner une étape. Je suis aussi là pour prendre des repères. Je n'ai pas couru depuis trois semaines. Je suis moins affûté qu'à la sortie du Tour mais la force est là. »

Julien Simon (Cofidis)
7e de l'étape
« Mathias (Le Turnier) m'a fait un gros boulot, il a emmené un tempo comme il me le fallait jusqu'à un kilomètre et demi. Je suis en reprise, je sens que je manque un peu de rythme, même si j'ai la force que j'avais au Tour de France. J'ai bouché la cassure créée par Hubert Dupont quand il s'est écarté, suite à l'attaque d'un coureur de Wanty. Il n'y avait pas beaucoup à boucher, six-dix mètres. Quand je rentre, Gesbert part avec Vuillermoz. Je ne pouvais que suivre Guillaume Martin... J'ai fait les 500 derniers mètres à bloc, pour ne pas avoir de regrets. Mais j'ai vu que je ne pouvais pas jouer la victoire face à Alexis (Vuillermoz). J'ai tout donné, donc je n'ai pas trop de regrets. J'aurais aimé être un peu mieux, mais c'est quand même une montée dure et il y avait du beau monde. Je suis toujours placé au général (4e à 29" d'Elie Gesbert, NDLR), donc on va rester vigilant et essayer encore d'aller chercher une étape. La chaleur m'a un peu fait mal aujourd'hui (mercredi), et c'était l'étape la plus dure de ce Tour du Limousin. Je tourne toujours autour, ça fait pas mal d'années que je fais deux ou troisième d'étape... Je lâcherai bien mes places d'honneur contre une victoire sur les deux derniers jours. J'avais fait deuxième à Chaumeil lors de ma deuxième année professionnelle (sur Paris-Corrèze en 2009, NDLR). C'est à nouveau une belle étape qui peut me convenir, et celle de Limoges est traditionnelle. On va faire le maximum avec Cofidis, on a une bonne équipe. »

Elie Gesbert (Fortuneo-Oscaro)
-notre photo-
Maillot jaune
« Le rythme imposé par AG2R La Mondiale a fait exploser le moteur de l'équipe. Le peloton est rentré sur l'échappée avant le premier passage dans la bosse d'arrivée, et des coéquipiers qui avaient beaucoup roulé ont craqué. L'effort que nous avons dû faire dans la montée finale est un poil trop long pour moi. Il y a eu la bagarre dans les 1500 derniers mètres, et j'ai explosé dans les 500 derniers. Je ne pouvais pas donner plus même si j'en avais envie vu le travail réalisé par mes coéquipiers. Je suis allé au bout de l'effort. Pour moi, Vuillermoz était mon adversaire principal aujourd'hui. Je ne me suis pas trompé. J'ai quatre secondes d'avance au général sur lui. Ce n'est rien du tout... Nous n'avons plus le poids de la course à assumer car Alexis a montré que les arrivées ici lui convenaient. »

Bruno Armirail (FDJ)
Echappé
« J'ai attaqué à 2500 mètres de l'arrivée. Je trouvais que ça ne roulait pas. Je me sentais bien mais en fait les autres étaient tranquilles et moi à bloc. Mais au moins j'ai tenté. On ne sait jamais... J'ai fini comme j'ai pu. Je suis content d'avoir été présent dans le final. Je fais de mon mieux mais je manque de force par rapport aux coureurs qui sortent du Tour de France par exemple. »

Nicolas Edet (Cofidis)
Echappé
« Mon rôle était de prendre la première échappée. Mais au bout de 700 mètres, je me suis retrouvé dans une petite chute. Ce n'est pas une journée qui commençait bien... Je n'ai pas de gros bobos, je suis tombé dans un talus en terre. L'échappée est partie et on n'avait personne dedans, on a donc attendu en laissant faire Fortuneo. On avait dans l'idée de durcir la course dans la dernière heure et demie, à partir du premier passage dans le Maupuy. C'est ce qui s'est passé, il y a eu AG2R qui a fait un tempo et qui a bouché le trou. Il y a eu des attaques, et on avait toujours quelqu'un pour nous représenter. Puis le coup où je me suis retrouvé est parti, on a tous bien collaboré. On a pris une trentaine de secondes au mieux, ils n'ont rien lâché derrière. Mais il fallait tenter... On avait la carte de Julien Simon en cas d'arrivée groupée des puncheurs. Ayant perdu deux minutes à cause de la chute d'hier, j'étais là pour tenter d'un peu plus loin puisque le classement général de cette année était déjà envolé pour moi. Le bilan de ma journée est mitigé, mais j'ai été acteur dans le final en aidant aussi Julien (Simon). Il a encore fait un résultat aujourd'hui et il est toujours placé au général, on est donc dans les clous pour les deux dernières étapes. Le parcours de demain sera aussi très dur, l'arrivée ne sera pas en bosse comme aujourd'hui mais le circuit final est difficile. Je connais le Col des Géants pour l'avoir déjà gravi sur Paris-Corrèze, lors de ma première année chez les pros (en 2011, NDLR). Il peut y avoir moins d'écarts que sur cette journée, mais attention aux surprises sur ce Tour du Limousin. »

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Portrait de Bruno ARMIRAIL
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Portrait de Nicolas EDET
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