Christophe Lavainne l'attendait depuis longtemps cette manche de Coupe de France où tout se passe bien. "Pour une fois on passe presqu'à travers les chutes", fait remarquer le directeur sportif de Sablé Sarthe Cyclisme. "Presque", parce que trois coureurs sont tout de même allés au sol, sur le Grand Prix Christian Fenioux. "Julien Gonnet est tombé pour la troisième fois sur les Coupes de France", ajoute-t-il.

La deuxième place d'Etienne Tortelier, lundi, a rapporté 70 points au club de DN2. Sablé sort la tête de l'eau et passe de la 20e à la 17e place. "Au départ, on pensait que le Fenioux ne serait pas assez dur. Nous ne nous attendions pas à ce qu'il fasse 2", commente Christophe Lavainne auprès de DirectVelo. Mais le directeur sportif souligne l'état d'esprit de ses coureurs. "Pour une fois, le collectif a bien marché. Cette course prouve la valeur du collectif que nous pensions avoir en début de saison."

Depuis le début de l'année, le club compte sur Etienne Tortelier, déjà 3e des Boucles de la Loire en mai. "Sur ses capacités physiques, Etienne est le leader naturel. Mais il est resté un an sans vélo. On savait que ça allait mettre du temps à revenir. Il travaille comme instructeur sportif à l'Armée. Quand il fait une longue marche le vendredi, ce n'est pas évident pour la course du dimanche. Avec sa deuxième place du Fenioux, il a rempli son contrat"

L'ancien professionnel de Sojasun aurait déjà pu mettre à profit ses qualités sur la Coupe de France "mais nous comptions beaucoup sur la Boucle Bas-rhinoise qui a été annulée. Elle avait un profil qui était adapté à Etienne." Le tempérament offensif de l'ancien vainqueur de l'Essor Breton n'est pas, non plus, toujours adapté à la Coupe de France. "Il se bat sur le vélo mais ça ne paie pas souvent dans le vélo. Il ne faut pas qu'il soit trop généreux, qu'il attende", estime Christophe Lavainne.

La dernière manche Volvic-Feytiat s'annonce difficile et très serrée : six clubs se tiennent en  80 points. Les maillots oranges et bleus de Sablé pourront-ils en profiter ? "C'est une Coupe de France, on peut assister à une course bloquée entre les grosses équipes ou à un coup de 25 coureurs qui part dès le départ et derrière, le peloton fait rideau. En fin de saison, naturellement, ça va écrémer et plus c'est dur, mieux c'est pour Etienne", analyse le directeur sportif.

Pour préparer la finale du 3 septembre, les coureurs du club sarthois s'aligneront "sur de belles courses comme Le Pertre, Plouay, Ballots. Etienne disputera en plus le Championnat d'Europe de la défense, ça lui fera une bonne semaine de travail", conclut Christophe Lavainne.