Les tricolores veulent redevenir des francs-tireurs

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

L'Equipe de France Espoirs était en stage de dimanche à vendredi derniers, en altitude, du côté de Valmeinier (Savoie). Les tricolores étaient divisés en deux groupes : l'un préparait le Championnat d'Europe, l'autre le Tour de l'Avenir. Pierre-Yves Chatelon, le sélectionneur national, fait le bilan pour DirectVelo. Il évoque également ces deux prochains rendez-vous.

LE STAGE EN MAURIENNE : « UNE BONNE EXPÉRIENCE »

« C'était un peu lourd au niveau de l'organisation et de la logistique, surtout que nous ne sommes pas dans la vallée. Pour les coureurs du Championnat d'Europe, c'était parfois un peu compliqué. Les rouleurs devaient notamment rouler avec le vélo de contre-la-montre sur des terrains plats. Mais c'est une bonne expérience. Réunir les douze coureurs n'était pas une nécessité mais ça évite de faire deux stages. C'est plus simple de tout faire sur le même site alors que les deux groupes devaient avoir ce stage plus ou moins à la même période. Je suis satisfait. Les coureurs ont fait tout ce que je voulais qu'ils fassent. L'expérience est plutôt concluante même si je ne sais pas si je ferai ça tous les ans car c'est un peu lourd à gérer. »

DEUX GROUPES À GÉRER

« Au niveau de la cohésion, je pense que ça aurait pu être un peu mieux. Il n'y a pas eu de clan mais pas non plus un amalgame vraiment complet. C'est normal. Il y a deux groupes distincts. J'ai souvent remarqué que sur un Championnat tout plat, pour les sprinteurs ou les coureurs de classiques, l'état d'esprit n'est pas le même que celui d'un groupe de courses par étapes, qui est souvent plus soudé. Mais ça s'est bien passé pendant ce stage. »

L’ÉTAT D'ESPRIT POUR LE TOUR DE L'AVENIR...

« On ne peut pas partir tous les ans favoris du Tour de l'Avenir. L'an dernier, on pouvait compter sur David (Gaudu). L'équipe avait été construite autour de lui. La stratégie était axée sur la défensive. Je pense que cette année, nous allons revenir à mes premières amours... J'aime les courses de mouvement, foutre le bordel... C'est pour cela qu'on aura Francky (Bonnamour), Axel (Journiaux), Valentin (Madouas)... On n'aura pas de leader. Il faut que chacun puisse s'exprimer. C'était vraiment une édition à part pour nous en 2016. En général, on fait les manches de la Coupe des Nations en étant offensifs. Ça fait souvent rire Jean-Pierre Dubois. Il dit que les Français attaquent tout le temps, mais on arrive quand même à battre les Belges. Bon, cette année, on aura peut-être du mal à les battre au Tour de l'Avenir. »

… ET POUR LE CHAMPIONNAT D'EUROPE

« C'est dur au Championnat d'Europe de courir pour un seul homme. Nous avons une ossature pour un sprint massif. Celui qui aura la plus belle carte à jouer dans ces cas-là sera Clément Orceau. Mais on ne fera pas tout pour avoir un sprint massif. S'il faut provoquer des choses, on comptera sur un Damien Touzé ou un Benoît Cosnefroy. Damien a une belle pointe de vitesse et marche chez les pros, mais je ne le vois pas remporter un sprint massif. Si Damien est dans une échappée, ça sera intéressant pour nous... C'est pour ça qu'on jouera les francs-tireurs. »

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