Melvin Rullière veut « terminer fort »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

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Melvin Rullière dispute actuellement ses dernières compétitions au sein du peloton, lui qui a décidé de mettre un terme à sa carrière à la fin de l'année. Malheureusement, le spécialiste du cyclo-cross a vu sa première moitié de saison gâchée par une toxoplasmose. "Après le Championnat de France de cross, j'ai vite enchaîné avec la route mais j'étais tout le temps malade. Je n'avançais pas alors je suis allé faire une prise de sang et il s'est avéré que j'avais la toxoplasmose. J'ai continué à faire du vélo pendant deux mois mais ça n'allait pas alors j'ai fini par prendre la décision de couper pour essayer de me soigner complètement", résume-t-il auprès de DirectVelo. Entre temps, Melvin Rullière avait donc continué de courir, allant même jusqu'au bout du Tour de Normandie (2.2), par exemple. "J'avais des hauts et des bas et curieusement, j'étais super bien sur certaines étapes en Normandie. J'avais de très bonnes sensations sur le Tour du Canton de l'Estuaire en Coupe de France, aussi. Mais derrière, je récupérais mal et je n'arrivais plus à m'entraîner convenablement".

Le coureur de 27 ans était même parfois incapable de terminer une épreuve. "Je n'ai même pas pu aller au bout du Tour de la Manche, j'avais dû abandonner sur l'étape la plus courte. C'était la catastrophe à ce moment-là. Je n'avais pas de sensations, c'était incroyable". Pendant cette période difficile, le sprinteur du VC Rouen 76 a pris le temps d'échanger avec des coureurs qui ont connu la même maladie par le passé, à l'image de Jean-Eudes Démaret ou Jérémy Bescond. "Jérémy m'a dit qu'il l'avait trainé pendant six mois. Tu ne peux pas t'en sortir autrement que par le repos. Je ne voulais pas m'arrêter comme c'est ma dernière année de vélo mais il me fallait vraiment du repos. Quand tu pédales et que t'as l'impression d'être redescendu de deux catégories... C'est terrible ! En plus, c'est traître comme maladie car quand tu te casses quelque chose, ça se voit et tu sais comment te soigner. Alors que là, personne ne voit ce que tu as... on peut croire que tu fais du cinéma... Même moi, je me suis demandé si j'étais encore capable de faire du vélo. Mais après les prises de sang, le médecin me disait bien que ce n'était pas possible d'être performant".

UN DERNIER TRIP EN GUYANE AVANT D'ARRÊTER

Heureusement, Melvin Rullière semble aller mieux depuis quelques semaines. En témoignent ses récentes 7e place sur le Grand Prix de Charvieu-Chavagneux et 4e place sur le Prix de Jura Nord à Gendrey. "J'arrive à nouveau à forcer. Je touche du bois mais je crois que je suis sur la bonne voie". Ce week-end, il se rendra à Pérenchies, sa "course préférée" de la saison, avant de disputer entre autre le Kreiz Breizh Elites, le Tour de Côte d'Or puis le Tour de Guyane, fin août, "avec une équipe que nous avons montée. Ce sera une belle course exotique pour terminer en beauté". 

L'ancien sociétaire de la Veranclassic-AGO est sûr de lui, il raccrochera à la fin de la saison, "certainement après le Trio Normand". Il ne repartira pas sur une saison de cyclo-cross cet hiver. "Tu ne peux pas revenir dix fois sur ta décision. Il faut avancer. J'ai fait le tour de la question, j'ai pris beaucoup de plaisir et j'ai profité un maximum du milieu. J'ai rencontré plein de gens et j'ai eu le temps de me faire une opinion de la façon dont ça se passe dans le monde du cyclisme". Dès l'année prochaine, Melvin Rullière pourra se focaliser sur sa nouvelle activité. "Je vais être chargé de développer le concept que l'on est en train de créer avec Laura (Perry, sa compagne) avec notre food-truck. Pourquoi ne pas lancer une deuxième camionnette pour essayer de grandir encore par la suite". 

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