Pavel Sivakov : « C'est incroyable »

Crédit photo Kim Caritoux

Crédit photo Kim Caritoux

A chaque sortie, Pavel Sivakov met la barre un peu plus haut en toute simplicité. Après la Ronde l’Isard en mai puis le Tour d’Italie en juin, le coureur de la BMC Development Team a ajouté une autre épreuve très prestigieuse chez les coureurs Espoirs à son palmarès : le Tour du Val d’Aoste. Et comme lors de ses deux précédents succès, il y a mis la manière, réalisant un premier triplé sur ces courses. “On m’a dit en Italie que j’étais le premier à faire le doublé Giro-Val d’Aoste. C’est incroyable ! J’ai du mal à y croire quand j’y pense”, assure-t-il. Le Val d’Aoste, sa saison, le Tour de l’Avenir et bien sûr son futur chez les professionnels : Pavel Sivakov évoque ces points pour DirectVelo.

LE VAL D’AOSTE : DE LA PRÉPARATION À LA VICTOIRE

« J’avais dit que je venais pour aider Steff Cras et c’était sincère. Je voulais renvoyer l’ascenseur à l’équipe et je ne pensais pas être en aussi bonne condition. En tout cas pas pour gagner. Finalement, j’ai vu après le prologue que j’étais bien (2e à 9’’ de Matteo Fabbro). Steff Cras était 4e donc c’était top ! Malheureusement il est tombé dans l’étape reine. C’est vraiment dommage car nous aurions pu faire quelque chose. De mon côté, j’ai profité de la troisième étape qui était piégeuse pour prendre du temps au général. 

LA BMC DEVELOPMENT UNE NOUVELLE FOIS DÉCISIVE

Le lendemain c’était l’étape reine avec 4300 mètres de dénivelé et quatre cols. Nous avons décidé de prendre la course en main avec l’équipe. Depuis le début de la saison, notre façon de courir est incroyable. On a pris en main la course dès le premier col et nous avons fait exploser le peloton dans la descente. Nous sommes sortis à six et nous étions quatre BMC. Quand nous sommes revenus sur l’échappée, on nous a dit que certains favoris revenaient dont Bjorg Lambrecht, alors j’ai accéléré. Nous étions dans l’avant dernier col et il restait une quarantaine de kilomètres. C’était quasiment le même scénario que sur la Ronde de l’Isard. Bjorg est sorti seul en contre dans la montée finale mais j’avais les écarts et j’ai pu garder mon avance voire même grappiller quelques secondes. Je suis peut-être en train de prendre l’ascendant mais je sais que ce ne sera jamais facile que ce soit face à Bjorg ou aux Australiens, comme sur le Giro.

LE GIRO : LA PLUS BELLE

Si on m’avait pas dit au début de l’année que je réaliserai cette saison-là, je n’y aurais jamais crû. Si je devais choisir une victoire ? Je prendrais le Giro car c’était vraiment mon objectif. En plus la course s’est jouée pour quelques secondes et l’équipe avait été incroyable pour m’épauler. C’est aussi une super organisation. Mais si j’avais gagné l'une de ces trois courses, ma saison aurait déjà été réussie ! C’est sûr qu’avec la confiance et la motivation que les victoires engendrent j’ai l’impression que c’est plus facile de gagner. Il faut travailler mais la spirale est positive.

CAP SUR LE TOUR DE L’AVENIR

Maintenant j’ai la tête tournée vers le Tour de l’Avenir. Je m’attends à être marqué mais dans les cols ça se jouera toujours à la pédale. J’aimerais aussi disputer le contre-la-montre des Championnats d’Europe pour me tester sur un chrono où il faut envoyer des watts. Je pense que ce sera possible. Par contre je laisserai ma place sur la course en ligne à l’un de mes coéquipiers sprinteurs.

« LA SKY ? C’EST UNE RUMEUR »

Je commence à penser à l’année prochaine évidemment. J’ai lu qu’on m’envoyait chez la Sky mais pour l’instant c’est une rumeur. J’ai reçu plusieurs propositions et je n’ai pas pris ma décision. Pas pour le moment en tout cas ! »

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