Avec l'obtention de son Baccalauréat, avec mention, Théo Delacroix a réussi l'un des objectifs qu'il s'était fixé en début d'année. L'esprit libéré, le Jurassien aborde sereinement l'Ain Bugey Valmorey Tour, après une coupure de deux semaines. ''Je vais me préparer pour le Championnat de France Junior. J'aimerais bien pouvoir gagner une étape ou faire Top 10 sur les étapes. Je ne veux pas penser tout de suite au général, je verrai au fil des jours'', explique-t-il auprès de DirectVelo.

DANS LE FLOU

C'est dans l'inconnu que s'élancera le deuxième de la Classique des Alpes. ''On arrive dans la seconde partie de saison. Je ne sais pas trop où j'en suis par rapport aux autres après ma coupure", admet celui qui n'a jamais participé à une course par étapes si longue et qui ne sait pas comment les jambes répondront au fil des jours. "C'est un peu le flou de ce côte-là". Le pensionnaire de Jura Cyclisme Pays du Revermont espère se tester pour voir s'il parvient à encaisser la répétition des efforts tout au long de la semaine. Pour parvenir à tenir la distance, le Franc-Comtois mettra la priorité sur la récupération. ''Je vais tout faire pour bien récupérer. Les détails feront la différence. Ils vont permettre de jouer de belles étapes et pourquoi pas le général. La météo peut-être décisive durant six jours de course, il faudra bien s'hydrater par exemple'', analyse le grimpeur, qui entend monter en pression avant les prochaines échéances. Le Valromey sera également l'occasion pour le coureur de 18 ans, de progresser et d'emmagasiner de l'expérience, notamment dans la gestion de course.

VERS UN STATUT DE COUREUR PROTÉGÉ ?

Théo Delacroix espère surtout démontrer que son résultat acquis sur la Classique des Alpes n'était pas dû au hasard et qu'il est capable de rééditer ce genre de performance. Sur un parcours qui sera exigent et montagneux, le 2e du Prix du Conseil Général de l'Ardèche aura l'occasion de s'exprimer et de démontrer ses qualités. ''J'ai reconnu le parcours en mai. Il y a une arrivée sympa au sommet d'un pétard de deux kilomètres où je peux jouer une carte'', espère-t-il. Le membre de la sélection Bourgogne-Franche Comté devra toutefois affronter une féroce concurrence, ainsi qu'un format de course différent de l'accoutumée. ''Il y aura des équipes nationales. Je pense que la course sera structurée, un peu comme sur une Coupe des Nations. Ça sera plus semblable aux courses professionnelles, avec des équipes capables de gérer des échappés ou un maillot''. 

Suite à une coupure pour se consacrer aux révisions, la condition physique et la confiance reviennent pour le coureur d'Arbois. ''Si on est en forme, on a moins d'appréhension et on sait qu'on pourra rivaliser''. Et puis, il sait que les rôles dans l'équipe seront distribués au fil du temps et des étapes, en espérant y occuper une place importante. ''Il y a une possibilité d'avoir un statut un peu protégé et ne pas rouler pour les autres, ça peut être un atout tout au long des six jours'', conclut-il.