Vainqueur cette saison de la Bernaudeau Juniors et de la manche de Coupe de France Arguenon-Vallée Verte, Maxime Bonsergent a terminé ce samedi sixième de la première étape du Grand Prix Général Patton (voir classement), disputée au Grand Duché du Luxembourg dans le cadre de la Coupe des Nations. Le champion de France Juniors de cyclo-cross en titre a fait le point avec DirectVelo dans la zone d'arrivée à Troisvierges.

DirectVelo : Tu enchaînes les émotions fortes ces derniers jours...
Maxime Bonsergent : Je passais les rattrapages du Bac hier (vendredi) ! J’avais soixante-cinq points de retard et je l’ai quand même eu, donc c’est top. Je suis évidemment content d’avoir mon Bac S et ça m’a motivé pour venir en Equipe de France. J’ai pu courir ici l’esprit libre même si je suis arrivée tard, vers 23h, à l’hébergement après un long voyage en train. J’ai regretté durant l’année scolaire d’avoir choisi le Bac S car avec ma grosse saison internationale de cyclo-cross j’ai raté 210 heures sur les 750 du programme, soit une sur trois ! Quand je revenais en cours, j’étais largué à chaque fois. Je peux dire maintenant, même si je garde encore le nom, que je vais changer d’équipe car la condition pour y aller était d’avoir mon Bac et c'est chose faite.  

« DE BON AUGURE »

Comment s’est passée cette première étape vallonnée au Luxembourg ?
Je ne m’attendais pas à ce que ça monte autant et je me suis vraiment accroché. Cette année je n’avais qu'une seule expérience sur un profil de ce type, c'était sur la Classique des Alpes (11e, NDLR). Cette fois, c'était dur en début de course de retrouver un bon coup de pédale. Enfin, ça allait à peu près dans la première montée (la Côte de Goesdorf, au km 26) mais j’ai lâché dans l’ascension suivante (Schemperbierg, km 48). J’ai réussi à rentrer grâce à des petits groupes. Le circuit final à couvrir trois fois était également très dur avec la bosse d’arrivée et la relance juste derrière où nous étions tous en file indienne avec un gros vent de côté : c’est là qu’il fallait rester bien placé.

Tu as été chercher une place d'honneur à l'arrivée...
Nous avions deux options au sprint avec Jérémy Montauban et moi. Les autres gars nous ont bien emmenés. Théo Nonnez a super bien géré dans le final en nous remontant dans le peloton. On a pu minimiser l’effort pour en garder le plus possible en vue du sprint. J'étais un peu loin, aux alentours de la 25-30e place, au bas de l’arrivée et je suis venu mourir sur le premier du peloton en terminant sixième. C’est un peu dommage car les premiers qui jouent la gagne étaient vraiment juste devant (il y avait encore 20 secondes à la flamme rouge, NDLR). On a globalement fait une belle course et c’est de bon augure.

« ON NE PEUT QUE S'AMELIORER »

C'était un premier test grandeur nature avec le Danemark en ligne de mire...
On n’a jamais couru tous ensemble, donc le but de cette sélection est de créer une cohésion car l’objectif principal est le Championnat d’Europe en effet. Nous sommes ici avant tout pour travailler et apprendre à nous connaître les uns les autres afin de pouvoir s’aider le mieux possible le Jour-J. Ce qu’on arrive à faire aujourd’hui (samedi) sans se connaître montre de belles choses. On ne peut que s’améliorer sur l’étape de demain (dimanche) puis sur celles du Valromey.

Après ton gros hiver en cyclo-cross, que représente le fait de te retrouver en Equipe de France sur route pour toi ?
Je suis content car il y a une belle concurrence et que beaucoup de coureurs veulent accéder à cette Equipe de France. Je compte montrer que je mérite ma place. Sur la route, c’est évidemment beaucoup plus collectif qu'en cyclo-cross. Des mecs sortent du lot mais chacun a son domaine de prédilection. Moi, je ne suis pas le meilleur dans les cols mais je me débrouille pas trop mal dans les sprints, alors que d’autres passent mieux les cols et vont moins bien au sprint. La diversité, c’est bien pour pouvoir s’entraider et aller chercher ensemble un super résultat.