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Grégoire Tarride : « Tout le monde tirait la gueule »

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet / DirectVelo

Grégoire Tarride est décidément en grande condition. Déjà 4e du Championnat de France sur route Amateurs la semaine passée, le sociétaire de l'AVC Aix-en-Provence a confirmé qu'il adorait cette période de la saison en remportant, ce samedi, la 1ère étape du Tour du Pays Roannais (voir classement). Reste maintenant à défendre le maillot jaune sur la seconde journée de course. Avec l'ambition de remporter une deuxième manche de la Coupe de France DN1 en 2017, pour celui qui - à bientôt 26 ans - a déjà remporté le Tour du Canton de l'Estuaire en avril dernier. L'ancien coureur professionnel fait le point avec DirectVelo à l'arrivée de cette première étape.

DirectVelo : Tu faisais partie des coureurs à surveiller ce week-end sur ce "TPR"...
Grégoire Tarride : J'aime cette course et je sentais que je commençais à être bien depuis plusieurs semaines. Les Championnats de France étaient mon objectif depuis un mois. C'est pour ça que j'avais mis un peu entre paranthèses mon travail au cabinet (relire sa Grande Interview) pour ce gros bloc de compétition avec la SportBreizh et le Tour des pays de Savoie pour faire des bornes et me sentir de mieux en mieux. Ca s'est bien passé à Saint-Omer même si j'avais forcément des regrets de terminer quatrième. 

« 80 BORNES, JE ME SUIS DIT QUE CA POUVAIT LE FAIRE »

Tu sentais qu'il y avait la possibilité de faire la différence ce samedi ?
Il pouvait se passer pas mal de choses. J'avais coché cette étape car je savais que je grimpais pas mal et que cette étape était très difficile. Je n'aime pas les gros cols de 20 bornes mais sur les montées difficiles d'une dizaine de bornes, je suis bien. J'ai pu gagner et ça fait vraiment plaisir. C'est une belle victoire pour toute l'équipe. 

Tu es sorti à 80 kilomètres de l'arrivée, tu n'avais pas peur que ça fasse trop loin ?
On s'est fait plaisir à trois à l'avant (avec Aurélien Doleatto et Bruno Armirail, NDLR). C'était une belle échappée. Il y avait déjà un peloton aminci après 50 bornes et je voyais que tout le monde tirait la gueule avec cette pluie. Je me suis retrouvé dans un premier groupe d'environ 25 coureurs au moment d'aborder le premier col. Puis ça a commencé à attaquer et j'ai suivi. J'ai réattaqué sur le haut et c'est là qu'on est sorti à trois. Alors c'est vrai qu'il restait encore 80 bornes mais étant donné les conditions météo et la situation de la course, je me suis dit que ça pouvait le faire. On a collaboré à fond, on en rajoutait dans les cols. Je pense pouvoir dire qu'on a vraiment bien manouvré dans le final.

« ON N'A PAS PERDU DE TEMPS A SE REGARDER »

Comment as-tu géré le dernier kilomètre ?
On ne s'est pas regardé. On a roulé jusqu'aux 500m. On a chacun lancé notre sprint à ce moment-là et c'était limpide. On n'a pas perdu de temps à se regarder avant sous la flamme rouge.

Il y a un maillot jaune à défendre maintenant...
On n'est plus que quatre dans l'équipe puisque deux mecs ont bâché. Ca va être compliqué de contrôler mais on va évidemment essayer de garder le maillot jaune et de se faire plaisir demain (dimanche). Ce sera encore une belle étape. Je sais que je vais me faire attaquer mais c'est mieux de se faire attaquer que de ne rien avoir à jouer au milieu du peloton, alors ça ne me dérange pas.

« REPASSER PRO, VRAIMENT DIFFICILE »

Tu t'imagines remporter une deuxième course par étapes en Coupe de France DN1 cette saison ?
Je ne me concentre pas sur ce genre de choses en fait. Le vélo, c'est tellement aléatoire... Quand j'ai des pics de forme comme ça, j'essaie bien sûr de gagner la course mais je me concentre d'abord sur une étape. C'est très compliqué de viser un classement général. C'est encore plus vrai sur des courses comme le Tour du Pays Roannais, c'est très décousu ici. C'était déjà le cas aujourd'hui alors sur la 2e étape... Je ne sais pas où l'on va aller, mais il y aura des attaques.

Une nouvelle victoire finale ici pourrait-elle t'aider à repasser pro ?
J'aimerais vraiment retrouver les pros mais avec la conjoncture actuelle, ce sera vraiment difficile. Je ne sais pas si les équipes sont vraiment intéressées par un coureur comme moi. Je n'ai pas eu de propositions, alors je ne sais pas. Mon agent cherche un peu mais il me dit que c'est vraiment difficile. Je sais que si je devais repasser pro, je serais vraiment libéré cette fois et je pourrais marcher à 100%. Mais bon, il y a tellement de mecs qui marchent... Je ne suis pas le seul bon coureur.

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