L'AVC Aix-en-Provence est armée pour se distinguer ce week-end sur le Tour du Pays Roannais, sixième manche de la Coupe de France DN1. Une épreuve où le club provençal a souvent brillé par le passé, et où les Trarieux, Tarride et Converset vont trouver un terrain de jeu idéal. Alors que les vert-et-noir ont manqué d'un rien le podium sur le Championnat de France Amateur, samedi dernier, DirectVelo fait le point avec le manager Jean-Michel Bourgouin.

LE CHAMPIONNAT DE FRANCE : « DE LA FRUSTRATION »

« Grégoire (Tarride) termine 4e, Julien (Tarieux) 6e... Il y avait de le frustration après l'arrivée de ce Championnat de France. Nous étions tous déçus. Nous avons senti que collectivement, l'équipe était solide. Je ne suis pas déçu du niveau des coureurs, ni de la course. Nous avions un peu imaginé ce scénario-là. Deux choses engendrent de la frustration : si Grég est sur la boîte, on vit tout ça autrement ; Julien gagne le sprint massif, mais il faut se dire qu'un sprint pour la première ou la cinquième place n'est pas tout à fait la même chose. Nous avons fait une belle course. Quand tu passes tout près, c'est dommage. On sait qu'on n'a pas beaucoup d'occasions à ce niveau-là. Tout le monde était un peu malheureux. » 

TOUR DU PAYS ROANNAIS : « DE L’HUMILITÉ »

« Le parcours du Championnat de France ne nous correspondait pas du tout, et nous avons répondu présent... A l'inverse, les étapes du Tour du Pays Roannais sont davantage pour nous et peut-être qu'on va passer au travers... C'est ce qui est bien dans le sport. Le "TPR" est une course que nous connaissons bien. Nous avons souvent réussi ici, avec des victoires d'étapes ou au général. Nous avons des coureurs motivés, qui aiment bien cette épreuve. Nous avons bien sûr envie de réussir mais il faut de l'humilité avant de débuter la course. Il ne faut pas regarder les autres comme s'ils n'allaient pas y arriver. Tout le monde s'entraîne, tout le monde travaille. Si nous ne sommes pas à notre meilleur niveau, ça ne pourra pas marcher. » 

COUPE DE FRANCE DN1 : « REMONTER DANS LE TOP 5 »

« Il reste trois manches de Coupe de France DN1 plus la piste. Nous sommes actuellement à la septième place (voir classement), c'est dommage car nous aurions pu faire beaucoup mieux. Le Tour du Pays Roannais sera décisif pour revenir dans le jeu. Si on peut remonter dans le Top 5... Mais tout le monde veut faire comme nous. Je veux surtout qu'on court bien. Si on gagne une étape mais qu'on se rate au général, la course sera réussie. J'ai envie qu'on gagne des courses surtout... Je préfère avoir dix victoires de plus et manquer la Coupe de France, que le contraire. » 

LA PREMIERE PARTIE DE SAISON : « UN BON ÉTAT D'ESPRIT »

« Je trouve qu'on fait une bonne saison. Je suis content de l'état d'esprit du groupe. Il y a un an, personne n'aurait parié sur Greg Tarride. Il y a des gars qui se révèlent. Florent (Castellarnau) a passé un cap. Les anciens, dont Yoann (Barbas) qui est arrivé cet hiver, jouent bien leur rôle. Je suis super content de les avoir. Ça permet à Flo ou Matthieu Caramel de pointer le bout du nez. Nos jeunes vont encore progresser. J'ai bon espoir qu'Ivan (Schmitz) ou Odrian (Champossin) passent un cap. Et nous avons une belle génération qui arrive, à l'image de Dylan (Maldonado). La saison est super intéressante. Nous sommes contents de ce qu'on voit. Ce n'était pas gagné mais la mayonnaise a bien pris. » 

LA SECONDE PARTIE DE SAISON : « ÊTRE AMBITIEUX »

« Le groupe a envie de briller sur le Tour Alsace, fin juillet. Tout le monde se met ce rendez-vous en tête... Pour la première fois, j'ai huit coureurs extrêmement motivés pour y aller et je n'aurai que six places. Il faudra faire un choix.
Depuis deux ans, avec certaines courses comme le Tour du Chablais qui ont changé de date ou l'arrivée du Tour de Tarentaise, nous avons des très beaux mois de juillet et août. On va enchaîner notamment en août : le Côte d'or, le Chablais, le Piémont Pyrénéen et les 4 Jours des As-en-Provence ! Il n'y a pas de trou dans la saison. On a perdu des courses mais ça commence à se rééquilibrer dans le sens où des organisateurs se positionnent différemment. Il y a encore des belles choses à faire d'ici la fin de saison. Je considère que des coureurs peuvent encore se révéler. Tu peux réussir ta saison en deux week-ends... Tu gagnes une ou deux Elites et tu oublies vite tes malheurs de la première partie de saison. Et dans le staff, ça peut nous donner un regard différent sur le coureur. Il faut être ambitieux ces trois prochains mois. »