Qui est le nouveau DTN ?

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

En même temps que la nomination de Cyrille Guimard au poste de sélectionneur de l'Equipe de France Elite Professionnelle (lire ici), la Fédération Française de Cyclisme a annoncé le nom du nouveau DTN. Il s'agit de Christophe Manin. A 50 ans, cet ancien coureur professionnel de 1990 à 1995 avait terminé sa carrière en VTT avant d'être le directeur sportif du Chambéry CF de 2002 à 2007. Son fait d'arme restera une médaille de bronze lors des Championnats du Monde 1989 à Chambéry.
Dix ans après son départ, le voilà de retour dans le monde du cyclisme à l'occasion de ces Championnats de France où il a multiplié les poignées de mains. Silhouette élancée et sourire aux lèvres, le nouveau Directeur Technique National parait à l'aise dans ses baskets (et dans son costume). Qui est Christophe Manin ? Comment voit-il son poste ? Quels sont ses chantiers ? Voici ses réponses pour DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi revenir dans le cyclisme ?
Christophe Manin : Déjà, je n'en étais pas parti intentionnellement. J'ai terminé ma carrière puis j'ai suivi la voie classique en devenant directeur sportif. Arrivé à 40 ans j'ai souhaité reprendre mes études dans l'optique de devenir entraîneur national à la FFC. Finalement j'ai réussi un concours externe qui m'a emmené vers un autre chemin. Je suis entré dans une direction départementale. J'ai enfilé un costume pour la première fois moi qui ne connaissais que le vélo. J'ai géré des demandes de subventions, beaucoup d'administratif au sein de la Fédération Française de Randonnée. J'ai appris beaucoup de choses puis dix ans plus tard je retrouve le vélo avec ce poste de DTN. Aujourd'hui, je me sens dans mon élément lors de ce Championnat et je suis heureux de retrouver le haut-niveau.

« AU MILIEU DE LA PYRAMIDE LES CLUBS »

Comment voyez-vous ce poste de DTN ?
Beaucoup de personnes et de groupes dépendent du DTN au sein de la FFC. Je suis aussi le représentant de l'Etat au sein de la Fédé. Mon rôle est de manager les cadres mais aussi de remplir des objectifs en terme de formation, de santé des pratiquants et aussi bien sûr de développement du haut-niveau.

Dans cette optique de formation, comment voyez-vous le rôle des clubs français ?
Je sais que la situation est difficile pour les clubs en ayant moi-même vécu ces moments. Je ne peux pas dire aujourd'hui que j'ai la clef pour résoudre tous leurs problèmes. Je vois le cyclisme comme une pyramide avec au sommet les Equipes de France et un premier étage qui serait la détection des talents que nous devons faire à la Fédération. Au milieu, il y aurait nos clubs formateurs. Mais on ne peut pas leur dire de faire ce travail sans aide de notre part.

« PAS DE DIRECTEUR DE LA PERFORMANCE »

A quoi pensez-vous ?
J'ai envie de mettre en relation les entraîneurs nationaux au travail dans la formation des cadres pour partager leurs compétences. Il faut aller aider les comités dans les régions dans les différentes disciplines.

Votre prédecesseur avait parlé du recrutement d'un directeur de la performance. Est-ce toujours à l'ordre du jour ?
C'est un profil qui correspondait à mon prédécesseur car il n'était pas issu du cyclisme. J'ai plutôt envie de prendre ce projet à bras le corps et de laisser le côté paperasse à un adjoint. Je recruterai dans ce sens dans un premier temps. Mon champ d'action est vaste donc je devrais bien sûr m'entourer mais j'ai envie d'être réellement présent en ce qui concerne le côté performance.

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