Nathan Van Hooydonck : « Wout Van Aert n'est pas seul »

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Nathan Van Hooydonck aura lutté jusque dans la dernière ligne droite du Championnat de Belgique professionnel disputé à Anvers. On l'a même vu revenir sur les hommes de tête avant de se décaler de l'autre côté de la route. A-t-il tenté de surprendre ses adversaires? Sa réponse est claire. "On ne peut pas appeler cela une attaque. Je voulais à tout prix assurer mon Top 5. D'ailleurs, Oliver Naesen est revenu en deux coups de pédale", sourit le néo-pro auprès de DirectVelo. Pour sa première course  de plus de 200 kilomètres, le coureur de 21 ans a rendu une belle copie en terminant en cinquième position (voir le classement). "Je ne m'attendais vraiment pas à faire un résultat ce dimanche", assure-t-il.

Depuis le Skoda-Tour du Luxembourg, l'apprentissage de l'Anversois dans l'élite du cyclisme s'effectue à grande vitesse. "Le Tour du Luxembourg était l'épreuve parfaite pour entamer ma carrière professionnelle. Du bon niveau et du dénivélé, c'était impeccable. Je trouvais déjà chouette d'être présent dans le final sur une étape au service de Jean-Pierre Drucker, mais c'est encore plus chouette d'en être un acteur direct."

L'EQUIPE MISE SUR LUI

Dimanche, dès le début du tourniquet autour d'Anvers, Nathan Van Hooydonck a été mis en confiance par son directeur sportif Valerio Piva. "Dans la première partie, il a annoncé dans l'oreillette que Ben Hermans devait effectuer le travail et que je devais être épargné. J'ai senti que Valerio croyait en moi, ça m'a stimulé." Quand il s'est retrouvé dans le groupe de tête composé de cinq coureurs, sa mission devient simple : s'accrocher.  "A partir du moment où je me suis retrouvé devant, je me suis dit, je n'ai pas le droit de lâcher prise. Je ne voulais pas terminer en dehors des cinq premiers, je pense que chaque jeune coureur dans ma situation aurait raisonné de la même manière. Je fais ce que je peux."

Apparemment, Oliver Naesen, Jasper Stuyven et Jens Keukeleire l'ont parfaitement compris et n'ont pas pris la peine de solliciter le jeune homme dans les relais. "Je leur ai précisé que je ne pouvais pas accélérer. Je pouvais me mettre en tête du groupe mais je roulais plus lentement. Ils n'ont pas insisté. J'ai vraiment du respect pour ces trois coureurs. Ils me respectent aussi." Seul Sep Vanmarcke jouait avec les nerfs du coureur de BMC Racing Team. "Il se fâchait sur moi car je ne passais pas. J'avais beau lui expliquer que je n'étais pas capable de rouler plus vite, il continuait à laisser des trous. Je trouve ça dommage, mais bon chacun fait sa course comme il l'entend."
 
« JE SAIS ROULER A VELO »

Ce beau résultat permet aussi d'effacer les récentes frustrations chez les Espoirs. "Cette année, je n'ai pas réussi à remporter de monument comme le Ronde ou Paris-Roubaix. C'est une manière de montrer au monde entier que je sais rouler à vélo et que Wout Van Aert n'incarne pas à lui seul la nouvelle génération, j'ai également beaucoup de talent", conclut-il.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Nathan VAN HOOYDONCK