Alexis Guérin a décroché, ce samedi, la médaille de bronze du Championnat de France sur route Elites dans les rues de Saint-Omer (Pas-de-Calais). A l'arrivée, le coureur du VC Rouen 76 s'est rapidement amusé de cette troisième place, qui lui semblait promise. "En venant ici sur ce Championnat, Jean-Philippe (Yon, directeur sportif de la formation normande, NDLR) m'a dit en rigolant qu'à chaque fois qu'il venait ici, il avait un mec sur le podium dans le Nord. Mais il a aussi dit qu'on avait déjà gagné et fait deuxième, et qu'on n'allait pas gagner mais faire troisième cette fois. Bon, il ne faut pas lui en vouloir, il l'avait prévu", plaisante-t-il auprès de DirectVelo.

Outre cette petite anecdote, Alexis Guérin regrette d'avoir été piégé par l'attaque de Bruno Armirail (Occitane CF) puis par la pointe de vitesse de Flavien Maurelet (GSC Blagnac Vélo Sport 31) au sprint. "Dans un sens, je suis quand même déçu car j'arrive pour le titre dans la dernière ligne droite, mais je suis content que ce soit un copain qui gagne".

« TOUT LE MONDE DIT QUE JE NE SUIS PAS UN FIN TACTICIEN »

Après s'être servi du contre-la-montre comme d'un "débloquage" jeudi, Alexis Guerin avait de très bonnes jambes sur cette épreuve en ligne. "J'ai un peu douté dans les deux premières heures de course mais ensuite, mes équipièrs m'ont motivé et j'étais concentré et motivé pour tenter quelque chose sur la fin". Surtout, le coureur de 25 ans n'a aucun regret. "Sur le déroulement de la course, il n'y a rien à redire". Pour ce coureur qui a toujours été considéré comme un vrai rouleur, l'important était également de prouver qu'il pouvait briller sur tous types de terrain et qu'il était capable de bien lire la course. "Tout le monde dit que je ne suis pas un fin tacticien mais je pense avoir bien couru aujourd'hui (samedi). Dans l'avant-dernier tour, j'ai mis une attaque quand il le fallait", se réjouit-il.

Enfin, Alexis Guérin est satisfait d'avoir récompensé par une médaille le bon travail de ses équipiers. "Ma fierté, c'est de mettre la balle au fond après le travail de l'équipe. On avait dit que ce serait bien que je dynamite la course et c'est ce que j'ai fait. Jean-Philippe avait dit que je pouvais faire quelque chose si dans le final ça sortait à quatre-cinq mecs. C'est ce qu'il s'est passé. Chapeau à lui pour cette bonne tactique".