Flavien Maurelet : « Je vais rester le même »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Flavien Maurelet l'a fait ! Le pensionnaire du GSC Blagnac-Vélo Sport 31 est devenu, ce samedi, Champion de France Amateurs sur le circuit de Saint-Omer (Pas-de-Calais). Le coureur de 26 ans a profité de son excellente condition actuelle, lui qui s'était récemment distingué sur toutes les courses par étapes auxquelles il avait participé. Le nouveau Champion national revient sur son succès et aborde son avenir pour DirectVelo.

DirectVelo : Que signifie ce titre national pour toi ?
Flavien Maurelet : On en rêve, ça peut changer une vie. Je suis vraiment super content de m'imposer ici, j'avais ce Championnat en tête depuis un petit moment. Je n'étais pas sûr qu'une échappée puisse aller au bout mais plusieurs baroudeurs ont tenté et ça l'a fait comme ça. Ça représente beaucoup de choses pour moi.

« VRAIMENT L’IDÉAL POUR UNE ÉCHAPPÉE »

Tu savais qu'un groupe de costauds pouvait se jouer la gagne ou y'avait-il la crainte d'un sprint ?
Pour moi, un Championnat de France ne pouvait pas arriver au sprint. Mon intérêt était que ça arrive avec un petit groupe. Avec le vent favorable après la dernière bosse, c'était vraiment l'idéal pour une échappée. La preuve, on n'avait que 15-20 secondes en haut de la dernière bosse et on a réussi à tenir bon sans perdre de temps.

Te serais-tu imaginé devenir Champion de France il y a encore quelques années ?
Je me disais que ce n'était pas possible il y a quelques années, à l'époque où j'étais à Nogent par exemple. J'ai appris à travailler dur et à bosser pour les autres à cette époque-là et aujourd'hui, ça porte ses fruits. Cette année je marchais bien et je savais que j'en étais capable. Je me savais en forme avec tous les derniers résultats que j'avais pu faire et là, tout a été parfait pour moi aujourd'hui (samedi). Les gars m'ont fait confiance dans l'équipe et forcément, ça me pousse vers le haut. Tout le monde a accompli sa mission dans l'équipe.

« HÂTE DE PORTER LE MAILLOT »

As-tu eu le sentiment d'être surveillé par les favoris pendant ce Championnat ?
Je ne me suis pas vraiment senti pisté par quelques coureurs en particulier. De toute façon, j'ai fait ma course. Il fallait que j'attaque, que je prenne des décisions sans subir la course ou sans m'occuper des autres. Maintenant, me voilà Champion de France et ça va me faire bizarre d'avoir la tenue. Ce sera une fierté de l'avoir jusqu'en fin de saison. Ça va être énorme. J'ai hâte de porter le maillot sur le Tour du pays roannais.

Tu n'es plus Espoir et cette victoire est peut-être ta dernière chance de décrocher un contrat professionnel...
J'espère passer au-dessus, comme tout coureur. Je vais voir comment ça se passe mais j'espère avoir une place chez les pros l'année prochaine, c'est certain.

« AVANT, JE FAISAIS DES PLACETTES... »

Qu'as-tu ressenti lorsque tes équipiers t'ont rejoint sur le podium protocolaire ?
C'était juste trop bon, la Marseillaise puis les minutes juste après... Ils sont tous à bloc derrière moi. On rigole bien avec un groupe bien soudé. Et ça marche !

Ce résultat c'est dans la logique de tes dernières semaines où tu as marché fort sur le Tour de Gironde, la SportBreizh et le "TNM" : Tu te sentais le plus fort du peloton en ce moment ?
Je n'ai pas la prétention de dire que j'étais le plus fort mais Sylvain (Blanquefort, directeur sportif, NDLR) m'a dit hier entre quatre yeux qu'il pensait que j'étais le plus fort en ce moment. J'avais ça en tête aussi au départ de la course. Mon statut a évolué depuis quelques temps maintenant. Avant, je faisais des placettes mais sans plus et maintenant, j'arrive à gagner sur de grandes courses.

« IL FAUT ÊTRE BIEN DANS SA TÊTE »

Tu sembles avoir passé un gros cap mentalement récemment...
C'est vrai que j'ai pris confiance en moi. Tout se passe bien que ce soit dans le vélo ou en dehors. Pour faire du vélo, il faut être bien dans sa tête et c'est le cas pour moi en ce moment.

Tu as toujours été quelqu'un d'assez discret. Or, tu risques d'être plus sollicité dans les prochaines semaines ?
Je ne suis pas quelqu'un de très extraverti, c'est vrai. Je ne pense pas changer après ce titre. Je vais rester le même que je suis actuellement. C'est sûr que je serai beaucoup plus sollicité, mais je pense justement que ça me fera du bien. En attendant, je vais profiter. On doit rentrer sur Toulouse ce soir vers minuit mais il faudra voir ce que l'on fait. Ça peut changer (rires).

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