Continentales : Bousculer les sprinteurs et la hiérarchie ?

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Tout est possible sur un championnat et les trois équipes Continentales françaises sont bien décidées à le prouver. Surtout qu'elles ont prouvé cette saison pouvoir rivaliser avec les équipes qui évoluent au niveau supérieur. L'Armée de Terre par Damien Gaudin et Julien Loubet ou encore HP-BTP Auber 93 grâce à Flavien Dassonville se sont imposées sur la Coupe de France PMU. Le rêve d'accéder au titre reste envisageable pour imiter Steven Tronet. Le coureur, alors à l'Armée de Terre, avait réglé au sprint un groupe d'une petite dizaine de coureurs sur le difficile circuit de Chantonnay. Retrouvez pour DirectVelo les réactions des directeurs sportifs.

ARMEE DE TERRE : « CONTINUER SUR NOTRE DYNAMIQUE »
David Lima Da Costa (manager)

« 
On est décontracté. La saison est déjà très réussie, plus que ce qu’on pouvait attendre au début de saison. On a de l’ambition et envie de continuer sur notre dynamique avec plusieurs cartes. On a des sprinters et des puncheurs pour s'adapter à tous les scénarios. Si je devais choisir, je préférais qu’il y ait du vent pour durcir la course. Si on arrive au sprint avec les meilleurs sprinters ça risque d’être compliqué pour nous même si on des gars qui vont vite. Par contre dans un petit groupe avec notre réussite du moment on aura notre chance.
Je sens aujourd’hui que j’ai des coureurs qui prennent le départ en voulant aller gagner la course. Alors qu'avant on essayer d’aller chercher un podium. Peu importe le plateau on part en se disant qu’on peut aller gagner. Je prends l’exemple de la semaine dernière sur la première étape de la Route du Sud. Il y avait neuf WorldTour au départ et on est allé gagné la première étape. Ca symbolise notre spirale du moment »

HP BTP-AUBER 93 : « BOUSCULER LA HIERARCHIE »
Stéphan Gaudry (directeur sportif)

« Des équipes vont tenter de contrôler mais nous allons être là pour dynamiser la course. Il faudra essayer de bousculer le schéma établi. On va chercher des ouvertures. Ça va être compliqué pour certains de contrôler pendant 250 bornes. On a gagné des courses donc on n'est pas à courir derrière une victoire. On est dans une bonne spirale et les mecs sont en confiance. Tous les éléments sont réunis mais il faudra quand même des bonnes jambes, ce sera long. Il y a plusieurs possibilités mais on espère que ce sera une course dure avec beaucoup de mouvements toute la journée. La dernière fois qu'il y a vraiment eu du mouvement sur un Championnat de France, c'était à Chantonnay et les grosses équipes avaient dû se dévoiler de bon heure. On espère que ce sera encore le cas.
On y croit à bloc, tout le temps. On sait que c'est possible. Certains des mecs de l'équipe étaient déjà là pour le titre de Steven (Tronet). C'était il n'y a pas longtemps. Quelque part, ils savent au fond d'eux-mêmes que c'est possible. C'est réalisable. Il faut que les circonstances soient avec nous. Flavien (Dassonville) est sur un niveau de cyclisme très élevé en ce moment. Il est en confiance et il a tout pour faire un bon Championnat. Puis on a aussi notre groupe de sprinteurs. Ils peuvent se glisser dans des coups eux aussi. Honnêtement, s'il y a un sprint massif, on va subir. Il faut être objectifs et réalistes. Alors on essaiera de créer l'ouverture, même avec nos sprinteurs.

ROUBAIX-LILLE METROPOLE : « MONTRER QU'ON EXISTE »
Frédéric Delcambre (directeur sportif)

« 
Il y a deux choses à prendre en compte : la première, c'est que Saint-Omer est dans notre région. On doit être actifs et peser sur la course. Il faut montrer que l'on est là et qu'on existe. Puis faire la meilleure place possible à l'arrivée, mais il faut être raisonnable. On sait que tout dépendra de la configuration de la course. Il faudra voir comment les grandes équipes vont vouloir gérer leur Championnat. Je ne considère pas que ce sera forcément un sprint massif. Pour des pros, le circuit n'est pas très difficile, c'est vrai, mais tout dépendra du vent. Si ça repose sur une seule équipe, ça peut ne pas être un sprint. Par contre, si les quatre grosses équipes roulent pour leur sprinteur... Mais ce n'est pas dit d'avance. Le parcours est très venteux. Ca peut casser dans le final. Ce circuit, c'est deux grandes lignes droites. Ca semblerait donc très compliqué pour un mec seul. Sur 248 kilomètres, il faut de l'expérience. Julien Antomarchi a tout ce qu'il faut. Il connaît la musique, il s'est préparé comme tous les ans pour ce Championnat. Je ne doute pas qu'il soit bien. C'est le garçon sur lequel on comptera le plus mais chacun aura des possibilités de s'exprimer. Mais faudra avoir de la réussite  ».
 

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