Arthur Vichot : « Le maillot n'est pas à moi »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Arthur Vichot remet son titre en jeu après sa deuxième année passée en bleu-blanc-rouge. Cette fois, le coureur de la FDJ a réussi a gagné en tricolore dès la première course de la saison sur le GP La Marseillaise. Il avait enchaîné dans la foulée avec une victoire au classement général du Tour du Haut-Var. Après une période difficile, Arthur Vichot a retrouvé un nouvel élan avec son deuxième titre glané sur ses terres à Vesoul. Il revient pour DirectVelo sur son année en bleu blanc rouge.

DirectVelo : C'est la deuxième fois que tu remets ton titre en jeu. Comment te sens-tu ?
Arthur Vichot : C'est le jeu ! Le maillot n'est pas à moi... Je l'aborde complètement différemment de la première fois. Franchement je ne suis pas mélancolique du tout. Et puis j'ai 28 ans alors au fond de moi je me dis que j'ai encore une chance de devenir Champion de France pour la troisième fois. Ce serait la première fois dans l'ère moderne. Même si ce n'est pas grand chose, je me dis que ça peut-être une belle manière de marquer l'histoire si on peut dire ça comme ça !

« UN GROUPE AVEC PLUSIEURS SPRINTEURS »

Le parcours devrait convenir aux sprinteurs, est-ce que ce sera tout pour Arnaud Démare ?
On verra ça lors du briefing mais on devra forcément faire une belle course d'équipe. Personnellement, je ne pense pas à un troisième titre. Je ne me le suis pas mis dans la tête comme la saison dernière. S'il y a du vent la course deviendra beaucoup plus difficile car le circuit n'est pas particulièrement dur. Je verrais bien un groupe avec plusieurs sprinteurs se jouer la victoire et pas forcément un peloton groupé.

Tu es souvent le troisième homme de l'équipe avec Arnaud Démare pour le sprint et Thibaut Pinot pour le général. Comment vis-tu ce statut ?
Ce sont quand même de grosses têtes d'affiche. Moi je suis plus sur un troisième front mais je peux être le leader sur certaines courses. J'ai aussi ma carte à jouer sur les courses à étapes. L'équipe me fait confiance.

« LE TRAIN ALLAIT PARTIR SANS MOI »

Est-ce que ce deuxième titre t'a apporté plus de sérénité ?
Je pense surtout que ce titre arrive après une période difficile pour moi. J'ai eu des soucis de santé et je ne pouvais pas évoluer comme je le voulais. Pendant un moment, j'ai cru que le train allait partir sans moi... Ce n'était pas facile mais j'ai réussi à surmonter ces épreuves. Je suis sans doute plus serein aujourd'hui et mon début de saison m'a rassuré sur mes qualités physiques. Je profite des bonnes choses. Je fais le maximum et si ça marche tant mieux sinon je passe à la suite.

Que retiendras-tu de cette année ?
J'ai pris beaucoup de plaisir. Je suis content de mon début de saison et je sors d'un bon Tour de Suisse. Je suis dans une optique de préparation pour le Tour de France et j'espère que je vais l'aborder en bonne condition. Je n'ai qu'un regret sur le Tour de Catalogne. Je pense qu'avec une meilleure gestion de mon sprint j'aurais pu gagner la dernière étape. J'aurais aimé gagner avec le maillot sur le WorldTour.

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