Yoann Barbas : « Jamais une corvée »

Crédit photo Tour de Savoie Mont-Blanc

Crédit photo Tour de Savoie Mont-Blanc

Yoann Barbas était le seul coureur engagé sur le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2) à avoir déjà remporté l'épreuve. C'était en 2013. Entre-temps, il a connu deux saisons chez les professionnels. L'ancien coureur de l'Armée de Terre, qui a peu couru dans la première partie de saison, attaquait la course savoyarde avec beaucoup d'envie. Il a terminé à la 27e du classement final (voir ici). Au terme de l'ultime étape, où il s'est montré offensif, le grimpeur de l'AVC Aix-en-Provence s'est confié à DirectVelo.

DirectVelo : Quel bilan dresses-tu de ton Tour de Savoie Mont-Blanc ?
Yoann Barbas : Très mitigé... Mon objectif était de prendre du plaisir, ce que j'ai réussi à faire un peu sur la dernière étape. Il faut reconnaître que je n'étais pas à mon niveau. Je n'avais pas les jambes pour jouer devant. Le premier jour a été difficile car je suis resté trois semaines sans courir. Je pensais être mieux sur la deuxième étape mais ça a été un deuxième test qui a montré que je n'étais pas en très bonne condition. Mais ça allait mieux au fil des jours. Je n'ai pas eu de chance samedi matin car j'ai crevé à deux reprises alors que j'étais dans l'échappée qui va au bout. Sur la dernière étape, je voulais passer à l'attaque, tenter des choses. C'est ce que j'ai pu faire. J'ai pris la première échappée. J'ai essayé de sortir en pensant que le maillot jaune (Egan Bernal) allait laisser sortir des mecs... Mais ça n'a pas été le cas. Je suis ressorti avec Victor Lafay dans le 3e GPM. Mais les jambes n'étaient pas suffisamment là pour jouer l'étape.

Espères-tu que cette course te serve de tremplin ?
Ce Tour de Savoie Mont-Blanc m'a fait du bien pour la suite. On arrive sur l'été... J'ai de la fraîcheur car je n'ai pas beaucoup couru en début de saison. Je pense qu'il y a des choses à faire sur les prochéances échéances. Je vais enchaîner le Championnat de France et le Tour du Pays Roannais, en Coupe de France DN1. Il y aura ensuite des courses comme le Tour Alsace (2.2) et le Tour du Piémont Pyrénéen, des rendez-vous sympas où il y a moyen de s'amuser un peu.

« MA VIE VA CHANGER »

Tu es revenu chez les amateurs cette année. Comment vois-tu ton avenir dans le vélo ?
Je suis dans l'attente de ma mutation. J'ai des touches avec un régiment. Je n'ai pas eu de confirmation. A partir d’août ou septembre, ma vie va changer. Je vais rentrer dans un bureau des sports. Je vais faire mes heures de travail comme chaque bon citoyen... Je vais discuter avec Jean-Mi Bourgouin, (son directeur sportif NDLR), pour voir comment on peut manœuvrer. Je ne me projette pas car je n'ai pas tous les éléments en main. Si c'est possible de faire des choses, ça sera avec plaisir.

Tu restes donc motivé par le cyclisme ?
Oui. L'ambiance dans l'équipe est différente par rapport à des grosses DN1. Nous sommes d'ailleurs reconnus pour ça. Partir en course n'est jamais une corvée quand tu es licencié à l'AVC Aix-en-Provence. Il y a toujours des bons moments à vivre. C'est certain que si les résultats arrivent ça sera plus intéressant pour moi. Faire des places et gagner des courses ce sont quand même les choses qui font qu'on prend encore plus de plaisir.

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