Egan Bernal, tout seul comme un grand

Crédit photo Barbara Covarel / Tour de Savoie Mont-Blanc

Crédit photo Barbara Covarel / Tour de Savoie Mont-Blanc

Cette fois, c'est fait ! Sans franchement trembler, Egan Bernal a remporté - ce dimanche - la 19e édition du Tour de Savoie-Mont Blanc au terme d'une dernière étape particulièrement animée et difficile autour de Moûtiers. Une épreuve qu'il ne devait même pas disputer, initialement. "C'est vrai que normalement, je devais aller sur le Tour de Slovénie, puis on a changé d'avis. Enfin, disons que j'ai un peu insisté car il y avait beaucoup de grands cols ici et c'était intéressant pour moi. Je crois que c'était le bon choix". Le Colombien repart de Savoie tout sourire et avec le plein de confiance : en plus de sa victoire finale, il a décroché deux victoires d'étapes et ce sans avoir vraiment pu bénéficier de l'aide de ses équipiers. Le coureur de 20 ans est d'ailleurs l'unique coureur de la formation Androni-Sidermec-Bottecchia à terminer l'épreuve. Et ce à la première place, donc. De quoi rendre heureux ce pur grimpeur.

SANS JAMAIS PANIQUER

"C'était une étape courte mais très difficile avec beaucoup de montées. Je crois même que c'était la plus dure de la semaine. Dans la première ascension, j'ai essayé de partir car le seul équipier qu'il me restait en course n'a pas pu m'aider puisqu'il avait des problèmes physiques (Matteo Spreafico, NDLR). J'ai dû dépenser beaucoup d'énergie dès cette première ascension pour contrôler tout le monde et toutes les attaques", explique le lauréat auprès de DirectVelo. Pas franchement inquiété, le Colombien a géré les attaques dans les deux ascensions suivantes avant que l'épreuve ne se résume finalement à une course de côte dans Les Varcins, et ses 11 kilomètres à 6,4 % de moyenne. "On s'est retrouvé à un petit groupe dans la dernière ascension puis nous n'étions même plus que cinq au milieu de l'ascension. On a réussi à bien collaborer", détaille celui qui était alors accompagné de Janssens (Cibel-Cebon), Lambrecht, Vanhoucke (Lotto-Soudal U23) et Périchon (Fortuneo-Vital Concept).

FACE A DES JEUNES TALENTUEUX ET DES COUREURS EXPÉRIMENTÉS

"On a pu aller ensemble comme ça jusqu'à la ligne d'arrivée. Dans le final, j'ai géré. Le plus important pour moi avait été fait et je ne voulais simplement pas perdre de temps au général en vue de la victoire finale", se satisfait celui qui voit finalement Pierre-Luc Périchon l'emporter au sprint (lire son interview). "Je suis content que tout se soit passé comme on l'avait planifié et comme je l'espérais. Je suis très heureux de gagner ici. C'est une belle course avec de beaux parcours et de grands coureurs. Dans ce peloton, il y avait des coureurs Espoirs qui seront bientôt dans le WorldTour. Beaucoup d'entre eux mêmes, y seront d'ici cinq-six ans. C'est toujours motivant de savoir que tu te frottes à des mecs qui seront peut-être tes adversaires pendant de longues années, y compris au plus haut-niveau. A l'opposé, il a aussi fallu que j'affronte des coureurs très expérimentés. Je pense notamment aux coureurs de l'équipe Fortuneo. Cette victoire me donne encore plus de confiance et de sérénité pour les courses à venir. C'était une très bonne préparation pour la suite". 

EN COLOMBIE POUR PRÉPARER L'AVENIR

Tout heureux de ses trois victoires acquises en quatre jours, il va désormais partir en Roumanie, début juillet, pour y disputer le Tour de Sibiu. Avant de rentrer à la maison quelques semaines. "Si tout va bien, j'aimerais pouvoir repartir un mois en Colombie afin de me préparer au mieux pour le Tour de l'Avenir. J'avais terminé quatrième l'an dernier et j'espère faire encore mieux cette fois-ci. J'ai envie d'être en grande condition sur le Tour de l'Avenir puis sur toutes les compétitions qui suivront au mois de septembre. Et je terminerai ma saison sur le Tour de Lombardie où j'espère très bien finir ma saison". 

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