Antoine Gauran : « Pas là à contre-coeur »

Crédit photo Elise Chauveau

Crédit photo Elise Chauveau

Antoine Gauran a laissé éclater sa joie. Il a levé les bras au ciel en franchissant la ligne en... quatrième position ce samedi sur la Classique des Alpes (voir le classement). "J'avais raté mes deux premières manches de la Coupe de France suite à des ennuis mécaniques, rapporte le coureur du comité du Limousin. Je venais sur la Classique des Alpes pour me montrer et voir ce que je pouvais faire. A Jugon, dimanche dernier, j'ai senti que j'avais des bonnes sensations. J'espérais que ça tienne jusqu'à la Classique des Alpes. La forme était là, je suis content !".

L'Aquitain licencié à Sud-Ouest Cyclisme Formation s'est retrouvé à l'avant après le Mont Tournier. "J'ai fait la descente à mon rythme. Je me fais reprendre par un autre coureur (Aloïs Charrin). On se retrouve ensuite à douze dans l'échappée. Mon directeur sportif (François Trarieux) m'a dit de ne pas trop en faire, il y avait des équipes avec plusieurs éléments. Je me suis bien alimenté. Je me sentais bien." Et sans surprise, tout s'est joué dans le Mont du Chat. Antoine Gauran est monté à son rythme. Il n'a pas suivi la violente attaque de Maxim Van Gils (Vlaanderen), passé au sommet avec 1'50'' d'avance sur ses premiers poursuivants. Il est en revanche parti seul à la poursuite du Belge dans la descente. En vain.

VENU DU VTT ET DE L'UFOLEP

Repris par Théo Delacroix (Bourgogne-Franche-Comté), puis Thibault Germain (Midi-Pyrénées), Ilan Van Wilder (Vlaanderen) et Alexandre Balmer (Romandie), il a à l'inverse de ces trois coureurs évité la chute dans la descente du Banchet. "J'ai préféré rester en tête de groupe et assurer les descentes. Je viens du VTT. Je ne voulais pas prendre de risque sur la route humide. En bas des descentes, j'en profitais pour récupérer en attendant les autres." Mais sur la fin de course, Antoine Gauran a manqué de force alors qu'il jouait le podium. "J'ai travaillé l'endurance assez tard cette année. J'arrive sur la route. Il m'en manque souvent en fin de course. Je me suis fait doubler (par le Suisse Balmer). Je suis allé au bout de moi-même, mais je suis content de ma course !", insiste-t-il.

Venu du VTT et de l'... UFOLEP, Antoine Gauran se dit séduit par la route. Il a une idée en tête. Passer professionnel ? "Mon objectif est de devenir kiné dans une équipe", fait-il savoir. L'ancien Champion d'Aquitaine de VTT dit être "passé tard en FFC". Il ne regrette pas son choix. "J'ai quitté ma région et choisi d'aller à Corrèze CF cet hiver. Ils m'ont fait bifurquer vers la route... J'ai saisi ma chance. C'est n'était pas un choix à contre-cœur", termine-t-il.

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