Corentin Arnoux s'est régalé. En avril, pendant trois jours, il a enchaîné les cols dans les alpes à l'occasion du stage de la BTWIN U19 Racing Team. C'est avec la « banane » qu'il avalé le Mont du Chat, grimpé côté Chambéry. "Ça m'a permis de prendre le coup de pédale de la montagne. Nous avons des cols en Franche-Comté mais pas les mêmes", reconnaît le coureur licencié à l'AC Bisontine. "Coco a des facilités en bosse. Son petit gabarit l'avantage", note son entraîneur Antoine Petit.

Le Franc-Comtois est en forme. Il vient de s'imposer sur le Tour du Territoire de Belfort (3,J) et surtout lors de l'ultime étape du Tour du Pays d'Olliergues (Fédérale Juniors). "Je sentais que j'étais pas trop mal mais de là à gagner à Olliergues... La tactique était de renverser le général pour Jacques Lebreton, qui était 2e du général avant l'étape. J'ai pas mal donné alors je ne pensais pas m'imposer. Hélas, on n'a pas réussi à gagner le général avec Jacques".

« IL FALLAIT QUE JE ME BOUGE »

Tout n'a pas été simple pour lui en début de saison. "J'ai eu quelques bas. Je n'ai pas été retenu pour la première manche de la Coupe de France (Boucles Cyclistes du Sud-Avesnois, NDLR). Les autres méritaient plus que moi. Je me suis remis en question. Il fallait que je me bouge. Je fais davantage attention en dehors du vélo, je fais plus le « job »", confie-t-il. "Il a des tests prometteurs. Il a tout pour réussir", dit son entraîneur.

C'est rassuré par ses deux succès qu'il va prendre le départ ce samedi de la Classique des Alpes. "Je l'aborde sans pression, assure-t-il. Je sais que je suis en forme". Le week-end dernier, en compagnie de son entraîneur, il a monté des cols dans les Vosges. "Le Ballon d'Alsace, le Grand Ballon", détaille-t-il. Son souhait ? "[Se] faire plaisir". Côté tactique, il s'adaptera au déroulement de la course. "L'an passé, je m'étais retrouvé dans l'échappée mais je n'avais pas le bon braquet. J'avais pris du retard dans le Mont du Chat, et je termine 45e. Mais j'en garde un très bon souvenir. C'est une super course, c'était sympa...".