Guillaume Martin : « Je me suis rassuré »

Crédit photo Kim Caritoux

Crédit photo Kim Caritoux

Guillaume Martin s’est rassuré. Après avoir coupé fin avril à l’issue du Tour de Romandie, le Normand de Wanty-Groupe Gobert a retrouvé la compétition sur le Tour du Jura (2.2). Très précieux pour son coéquipier Thomas Degand, vainqueur final, le grimpeur s’est classé deuxième de la seconde étape et troisième du général (voir ici). A quelques jours du Dauphiné, il fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Dans quel état d’esprit avais-tu abordé la dernière étape du Tour du Jura ?
Guillaume Martin : La priorité était le classement général avec Thomas Degand. On avait aussi l’objectif si possible de la victoire d’étape. C’était du tableau noir… Nous avons mis en application ce qu’on voulait faire. Nous avons durci la course dans les côtes de Choux et de Larrivoire. Ensuite, nous ne voulions pas totalement assumer alors nous avons laissé faire une course de mouvements. On se doutait bien que ça allait se faire à la pédale dans la montée finale. A partir de ce moment-là, je me suis retrouvé à l’avant avec Thomas. Les coureurs d’Androni étaient en difficulté. Il fallait évidemment faire le tempo pour creuser l’écart.

« SI J’AVAIS SU... »

Tu manques la victoire d’étape…
On ne se rendait pas compte des écarts avec nos poursuivants. En fait, ils étaient énormes… Si j’avais su, j’aurais attaqué dans la bosse à cinq kilomètres de l’arrivée. La victoire d’étape aurait été alors envisageable… C’est le regret du jour ! Thomas a essayé de me lancer mais sur une arrivée plate comme celle-ci, je ne pouvais pas espérer grand chose. Le coureur d’Amore e Vita (Pierpaolo Ficara) s‘est montré plus rapide que moi…

Que retiendras-tu de ce Tour du Jura ?
Ma place au classement général et ma bonne condition physique. Je me suis fait piéger par l’échappée sur la première étape. J’avais à cœur de faire une belle étape ce dimanche. Le contrat est rempli avec la victoire au général. A titre personnel, j’ai pu faire une belle étape et faire ainsi un beau rapproché au général. C’est une journée positive !

« ÊTRE DANS LE RYTHME AU DAUPHINÉ »

A l’issue du Tour de Romandie, tu disais souffrir d’une douleur derrière le genou…
C’est l’autre bonne nouvelle du week-end, la douleur s’estompe. Le Tour du Jura était un test, et ça avait l’air d’aller de ce côté-là.

Quel a été ton programme depuis le Tour de Romandie ?
Je n’ai pas autant roulé que possible car j’avais cette gêne. Je suis allé en stage à Prémanon (Jura), au Centre pour les sportifs de haut-niveau. Je remercie d’ailleurs Laurent Schmitt, le responsable, car a priori ce stage m’a fait du bien… J’avais d’ailleurs pu repérer cette étape entre Dole et Les Rousses, qu’on retrouvera aussi sur le prochain Tour de France. Je vais enchaîner avec le Dauphiné et un stage dans les Alpes, en altitude, sans doute au col du Lautaret (Hautes-Alpes). Et j’espère ensuite le Tour de France...

Que vas-tu attendre du Dauphiné ?
Me préparer pour le Tour de France. Il faudra être dans le rythme, montrer que je suis présent… Je vais tâcher de ne pas perdre de temps sur les premières étapes. Je n’interdis pas de prendre une échappée en montagne. Je me suis rassuré sur le Tour du Jura où j’ai trouvé le niveau très bon.

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