Les Basques vont retrouver les sommets

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Le week-end dernier, la formation Euskadi Basque Country-Murias était présente sur les routes d'A travers les Hauts-de-France. L'occasion pour les puncheurs-grimpeurs espagnols de tenter de s'illustrer une nouvelle fois sur les routes françaises. "On aime beaucoup venir en France. On tient d'ailleurs à remercier toutes les organisations françaises qui nous invitent sur ces différentes courses depuis le début de la saison. On a besoin de courir en France car si nous devions nous contenter de notre calendrier en Espagne et au Portugal, on ne pourrait pas courir tant que ça", explique Ruben Perez, l'un des directeurs sportifs des vert-et-noir, auprès de DirectVelo. Très présents dans l'Hexagone, ils vont même enchaîner ce week-end avec le Grand Prix de Plumelec et les Boucles de l'Aulne, avant de se rendre sur la Route du Sud au mois de juin. "On aime bien venir sur les manches de la Coupe d'Espagne... euh, pardon, de la Coupe de France", s'amuse Ruben Perez.

« UN BOND EN AVANT PHÉNOMÉNAL »

Si l'équipe Euskadi est très présente sur les épreuves de Classe 1 comme de Classe 2 en France, cela pourrait grandement changer l'an prochain. En effet, les Basques de Continental ont récemment confirmé leur accession à la deuxième division mondial pour 2018. "C'est un bond en avant phénoménal pour nous. Nous avons un calendrier très sympa actuellement en Continental mais il est certain que la Conti Pro va nous ouvrir de bien plus grandes portes. C'était notre projet et nous avons travaillé très dur durant ces trois dernières années pour en arriver là. Finalement, ça va se concrétiser en 2018. Nous sommes très satisfaits", se réjouit Ruben Perez, dont l'équipe avait vu le jour en 2015. "C'est quelque chose de très important pour l'équipe mais aussi pour tout le Pays basque. Je pense même que c'était nécessaire. Maintenant, nous allons continuer de beaucoup travailler pour être au niveau l'an prochain. On va chercher des coureurs et des infrastructures dès maintenant". 

« SE DÉVELOPPER AU MIEUX »

L'effectif actuel des Basques est composé de treize coureurs et il devrait évoluer l'an prochain. Mais pas forcément en profondeurs. "Nous allons essayer de conserver un maximum de coureurs et de garder la base que nous avons cette saison. C'est important de montrer notre confiance aux coureurs mais il faudra aussi tenter de recruter". Il faut dire que le calendrier des Espagnols s'annonce très alléchant l'an prochain, puisqu'ils ont d'ores-et-déjà obtenu la garantie de participer au Tour d'Espagne 2018. Le Tour du Pays basque et la Clasica San Sebastian sont également déjà cochées d'une croix rouge sur leur calendrier. "C'est vrai que nous avons eu des garanties. On n'a pas dit ces choses-là juste pour le plaisir de les dire. Il y a eu une réunion avec notamment Javier Guillén (directeur de la Vuelta, NDLR) et on nous a confirmé notre présence sur ces courses-là l'an prochain", confirme Perez. "Maintenant, il va falloir énormément travailler. On fera tout notre possible pour se développer au mieux et nous avons bien conscience que la barre est haute". 

« ON RESSENTAIT UN MANQUE »

Pour ce retour au premier plan du cyclisme basque, le comparatif avec les Oranges d'Euskaltel-Euskadi est tout trouvé. "Notre idée, ce n'est pas de copier Euskaltel-Euskadi, c'est simplement de créer un nouveau grand projet autour du cyclisme basque. Euskaltel est une équipe qui fonctionnait très bien pendant une vingtaine d'années mais maintenant, c'est à nous d'écrire notre propre histoire. L'engouement ici, autour du cyclisme basque, est incroyable. Il y a énormément de pratiquants dans la région, des écoles de cyclisme jusqu'aux Masters. On ressentait un manque depuis plusieurs années. Il faut une grande équipe basque dans le peloton professionnel mondial", conclut Perez. En attendant, les Basques pourront continuer de préparer ce nouveau projet sur les routes hexagonales, dès ce week-end. 

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