Antoine Leplingard (VC Pays de Loudéac) s'est imposé ce jeudi lors de la première étape du Tour de la Manche (Elite Nationale), courue sur 152 kilomètres entre Pont-Hébert et Montebourg. Après ce deuxième succès de la saison, le Normand s’est confié à DirectVelo.

DirectVelo : Que représente ce succès d’étape ?
Antoine Leplingard : C’est une récompense par rapport aux sacrifices réalisés en début de saison… J’ai été blessé en janvier et ça n’a pas été simple à gérer. J’ai perdu deux mois. Parfois je m’entraînais, à d’autres moments non… J’ai fait 1000 kilomètres sur cette période. J’ai dû faire attention à ne pas prendre de poids… Mentalement, ça n’a pas été facile. J’avais des grosses ambitions pour cette dernière année Espoir et en loupant le début de saison, tout tombe à l’eau. Mais aujourd’hui, je me sens décomplexé, complètement libéré. Je me sens épanoui au sein du VC Pays de Loudéac. Je suis le plus heureux du monde dans la vie… Comme j’ai dit à mes proches, peu importe les résultats, je suis heureux… Ça sourit aujourd’hui, c’est bien !

« TOUTES LES VICTOIRES SONT DIFFÉRENTES »

Vu ton début de saison, est-ce que ce succès a plus de valeur que tes précédents ?
Toutes les victoires sont différentes. A chaud, je vais dire que c’est un gros succès. On verra avec du recul. Quand on gagne, on te dit souvent regarde qui est deuxième. Bon là, je devance Fabien Schmidt… (souries).

Justement, comment as-tu géré le final ?
J’ai chuté à vingt kilomètres de l’arrivée… Une chute toute bête dans un virage… La honte ! Ensuite, il y a eu la préparation du sprint massif. Je n’étais pas très à l’aise après la chute. J’avais peur de frotter. Je n’étais pas trop dedans… J’étais en 50e position à trois kilomètres de l’arrivée. J’ai vu Fabien Schmidt attaquer dans un faux-plat. Il a de suite pris du champ. Partir comme il a fait, c’est ce que j’aime faire… J’avais gagné comme ça l’an dernier sur les 3 jours de Cherbourg. Je me suis dit : “Putain, c’est bête”. Il y a eu une ouverture devant moi. Tous les trains des sprinters ont ralenti. J’ai remonté et sans vraiment attaquer, je suis sorti. J’ai repris Fabien avant la flamme rouge. Je suis passé immédiatement. Il a roulé ensuite. Nous avons bien collaboré.

« JE NE PENSAIS PAS QUE CA SERAIT CELLE-LA »

Tu étaiss confiant au moment du sprint ?
Nous étions au même niveau au bas de la ligne droite d’arrivée. Ce n’était pas gagné d’avance face un sprinter-puncheur comme lui. Mais j’ai travaillé ça, je suis en super forme, et comme je le disais je suis en confiance.

Comment vois-tu la suite de ce Tour de la Manche ?
Je connais bien le parcours car mes grands-parents habitent à Cérences, où il y aura le chrono individuel. J’avais l’ambition de gagner une étape de ce Tour de la Manche. Je ne pensais pas que ça serait celle-là… J’ai atteint mon objectif. Le reste ne sera que du bonus. Les écarts sont très faibles, il n’y a rien de fait. Nous avons une bonne équipe. Le Tour reste ouvert pour toute notre équipe et nos adversaires. Il reste quatre étapes, on va essayer de prendre du plaisir.