Dimanche en fin d'après-midi, ils étaient deux à lever les bras sur la ligne d'arrivée de la troisième et dernière étape du Tour des Mauges (Toutes Catégories). Thibault Boisset d'abord, vainqueur en solitaire de cet ultime acte du week-end (voir classements). Puis une minute plus tard, c'est Thibault Guernalec qui a levé les bras au ciel, vêtu de son maillot bleu de leader de l'épreuve par étapes. Deuxième le premier jour puis lauréat du contre-la-montre individuel, le pensionnaire du Team Pays de Dinan - alors en tête du général - a contrôlé ses adversaires dans les rues de Beaupréau, en Maine-et-Loire, pour s'adjuger l'épreuve. "Le premier jour, j'ai dû m'incliner face à deux coureurs de Loudéac qui ont bien géré leur affaire. Le plus important pour moi ce jour-là était surtout de terminer dans le temps du vainqueur car ensuite, je savais que j'avais de bonnes chances sur le chrono", explique-t-il pour DirectVelo. "On n'est jamais sûr de rien mais j'avais de bonnes jambes". 

Spécialiste de l'effort contre-la-montre, Thibault Guernalec s'est en effet montré le plus rapide sur une distance de 11 kilomètres. "Sur les chronos de 6-7 bornes comme au Mené ou à la Flèche d'Armor, je ne suis pas forcément à mon aise. Mais dès que ça passe les dix kilomètres, ça me convient mieux. En plus, le terrain était accidenté alors il y avait la place pour faire la différence". Après ce coup double, il a donc dû contrôler ses adversaires sur la dernière étape. "Mes équipiers ont fait un gros boulot et je n'ai pas paniqué à un seul moment de la journée".

L'OBJECTIF BLEU-BLANC-ROUGE APPROCHE

Le coureur de 19 ans décroche ainsi sa deuxième course par étapes de la saison après la Flèche d'Armor. Une vraie satisfaction pour celui qui disait viser ce type d'épreuves en début d'année (lire ici). "Maintenant, j'aimerais gagner sur une course d'un jour aussi, et sur une course par étapes en Elite Nationale ou en Coupe de France DN2. J'ai pas mal de courses en tête comme le Tour de la Manche, le Tour des Deux-Sèvres ou les Trois jours de Cherbourg. Cela dit, ce sera des courses où il faudra aussi penser au collectif, il n'y aura pas que moi", précise celui qui peut se satisfaire de sa condition physique malgré sept jours de compétition particulièrement intenses sur le Tour de Bretagne (2.2), fin avril. "Je savais que c'était quitte ou double après la Bretagne. Mais finalement j'ai bien récupéré. J'ai été surpris de voir que, finalement, le corps s'habitue vite à l'enchaînement des efforts. C'est surtout mentalement que ça a été dur d'aller rouler au lendemain de la fin du Tour de Bretagne, mais j'ai fait l'effort". 

Boosté par ce nouveau succès, le coureur breton voit désormais se rapprocher les Championnats de France Élites puis Espoirs du chrono. "Je vais y venir petit à petit. Je préfère quand même avoir mon pic de forme fin juillet plutôt que fin juin", avoue celui qui visera un Top 8 sur le chrono Élites et la victoire sur l'épreuve Espoirs. "J'aurais du mal à me motiver à l'entraînement avec comme objectif un podium, alors que je l'ai déjà fait l'an dernier. J'irai en pensant au maillot".