Androni : « Si Bernal part, ce sera notre récompense »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

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Giampaolo Cheula est tout sourire à l'arrivée du Tour de Bretagne, malgré la pluie. Son coureur, Andrea Vendrame vient de triompher d'Elie Gesbert au bout de la dernière étape à Fougères.

La victoire du néo-pro italien  récompense le travail de formation dans lequel s'est lancé l'équipe Androni-Sidermec-Bottechia. Dans cette tâche, le calendrier français joue un grand rôle. "Nous venons de disputer plusieurs épreuves en France comme le Circuit de la Sarthe, Paris-Camembert. Pour les jeunes, c'est une bonne école", estime le directeur sportif.

C'est donc avec la classe biberon, encadrée par l'expérimenté Marco Benfatto, que l'équipe de la marque de jouets s'est engagée sur le Tour de Bretagne. "C'est une 2.2 avec un bon niveau." L'équipe Conti Pro retrouvera la France au Tour du Jura (27-28 mai) et au Tour de Savoie Mont-Blanc (15-18 juin). "Nous aimons venir en France, il y a beaucoup de public et de belles organisations. Et Androni est une marque de jouets qui a des marchés en France. Le but est aussi de faire connaître la marque", ajoute l'ancien coureur de la Barloworld.

« NOUS CHERCHONS DES COURSES BIEN ORGANISÉES »

Lancé dans la formation de jeunes pros, l'équipe italienne traverse l'Europe et voit aussi grandir les courses. "Nous sommes une équipe qui court beaucoup. Nous cherchons des courses bien organisées. Cette année, nous irons disputer pour la 5e fois le Tour de Sibiu (2.1). Chaque année, le niveau monte sur cette course et les organisateurs sont toujours contents de nous voir", décrit Cheula.

Ce travail de formation a un coût. "La logistique de tous ces déplacements coûte cher mais c'est le projet de l'équipe de faire progresser les coureurs", justifie le directeur sportif.

LA DÉTECTIONS DES COUREURS SUD-AMÉRICAINS

Si l'équipe Androni du Tour de Bretagne était composée de sprinters et de puncheurs, celle du Tour du Jura et de Savoie-Mont Blanc devrait faire la part belle aux grimpeurs sud-américains de la formation italienne. "Gianni Savio [le patron de l'équipe NDLR] a toujours eu des coureurs sud-américains. Nous avons des dénicheurs de talents en Colombie qui nous signalent les bons coureurs. Cette année, nous avons recruté Ivan Ramiro Sosa, 19 ans, un gros moteur et Kevin Rivera, 18 ans du Costa-Rica."

Mais la pépite de l'équipe dans les cols, c'est bien sûr Egan Bernal, le grimpeur colombien, vainqueur du Tour de Bihor, encore une 2.2, en 2016, 4e du Tour de l'Avenir et récent 9e du Tour des Alpes. "Il a un contrat de quatre ans avec nous. Mais si l'an prochain, des équipes WorldTour le veulent, nous serons très contents pour lui de le voir partir. Ce sera la récompense de notre travail", affirme Giampaolo Cheula.

Ces trois grimpeurs devraient être au Tour de Savoie-Mont Blanc, avec aussi Fausto Masnada, victime d'une chute sur le Tour de Bretagne.

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