Tour de Bretagne : « Revanche et révolte » pour Fortuneo

Crédit photo Olivia Nieto

Crédit photo Olivia Nieto

Les jours se suivent et se ressemblent, pour l'instant, pour la formation Fortuneo-Vital Concept sur le Tour de Bretagne (2.2). En position d'espérer l'emporter dans le final de chacune des trois premières étapes, les hommes de Roger Tréhin ont à chaque fois fini par déchanter dans les tous derniers kilomètres. "Un grain de sable, c'est ce qui fait la différence à chaque fois pour l'instant", regrette le directeur sportif des Bretons auprès de DirectVelo.

« ON ETAIT UN PEU ABATTU »

Premier épisode mardi, pour le lancement de l'épreuve lorsqu'Erwann Corbel, parti pour se frotter aux meilleurs sprinteurs de la course, a été freiné par un problème mécanique dans la dernière ligne droite, alors que sa formation avait fait l'effort de ramener les attaquants à la raison dans les tous derniers kilomètres. "C'était le dérailleur !", peste Roger Tréhin. Le lendemain, les Fortuneo se retrouvent dans une situation quasi-idéale avec quatre coureurs à l'avant, dans un groupe de costauds. Ils sont alors en surnombre, mais pas pour longtemps. "On a fait une erreur en ne mettant qu'un mec dans le groupe de onze qui est ressorti". Esseulé, Elie Gesbert est en plus victime d'une fringale sur le circuit final. "Opération nulle et même pire" pour Elie Gesbert et ses équipiers (lire ici). "On était un peu abattu après la 2e étape mais on a rapidement basculé dans un sentiment de revanche et de révolte, avec l'envie de se battre jusqu'au bout", explique Tréhin.

LE COUP DU KILOMETRE 99

Ce jeudi, l'équipe Fortuneo-Vital Concept décide donc de remettre le couvert. C'est décidé, les Bretons feront exploser la course au kilomètre 99, à Spezet. Entre temps, les 80 premiers kilomètres sont particulièrement animés. "Avec cette course de mouvements pendant deux heures, c'était plutôt bien parti pour nous". Un scénario quasi identique à celui de la veille se produit ensuite : Douze hommes prennent la fuite. Parmi eux, deux Fortuneo, Maxime Daniel et Elie Gesbert. Le premier est victime d'une crevaison, le second subit la mésentente des hommes de tête. "Apparemment, tout le monde n'était pas sur la même longueur d'ondes. Elie était énervé de cette situation avec des mecs qui ne roulaient pas du tout, mais c'est comme ça. Il a sûrement manqué un coureur de Wilier devant mais bon, ils avaient raison puisqu'ils ont gagné au sprint. Entre temps Maxime avait laissé des plumes pour revenir après sa crevaison, alors quand il est rentré, il était bien entamé. Ce fait de course n'était pas franchement fait pour nous arranger".
   
« PRENDRE TOUTES LES OPPORTUNITES »

Une fois encore, les Fortuneo rentrent donc bredouilles de cette étape. "Mais on a tenté. On avait mis une stratégie bien précise en place au briefing. On avait dit qu'il fallait mettre quelqu'un devant dans l'échappée et qu'après, on allait attaquer dans les difficultés, au niveau de Spezet et c'est ce que les mecs ont fait. Ca a failli marcher". Une nouvelle fois déçus, les Bretons savent malgré tout qu'il reste quatre occasions de faire basculer la course. Car ils ne visent pas une victoire d'étape, mais bel et bien la victoire finale. "Tant que ce sera possible, on va tenter. Jusqu'à Fougères, ce ne sera pas terminé. On retentera de toute façon". Sans avoir une étape précise en tête. "Il n'y aura pas d'étape clef sur ce Tour de Bretagne. Il faudra prendre toutes les opportunités et chercher chaque jour l'endroit où l'on peut faire quelque chose".  Les autres formations sont prévenues : La bagarre ne fait sans doute que commencer. 

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