Marion Norbert-Riberolle apprend vite

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Marion Norbert-Riberolle ne perd pas de temps. Un an seulement après sa première course sur route, la pensionnaire de l'UC Bassin Houiller a signé trois Top 10 sur l'Healthy Ageing Tour, troisième manche de la Coupe des Nations Juniors. 7e puis 5e d'étape, elle a terminé à la huitième place du classement général final sur les routes néerlandaises. ''J'ai adoré, c'était une vraie course de vélo avec le vent et les bordures'', résume-t-elle auprès de DirectVelo.

« JE PRENAIS DE MOINS EN MOINS DE PLAISIR EN BMX »

La jeune femme de 18 ans ne s'attendait pas à une telle performance, d'autant qu'elle se remettait seulement d'un virus qui a gâché son début de saison. Loin d'être dans sa meilleure condition physique, pour sa première course par étapes, la Lorraine a tout de même rivalisé avec quelques-unes des meilleures mondiales. ''Sur le coup, je n'avais pas conscience que c'était le niveau international, mais en rentrant et en discutant avec mon beau-père, j'ai réalisé que c'était pas mal, même si je n'aime pas trop me mettre en avant''. Désormais, Marion Norbert Riberolle va viser les Championnats : nationaux, européens et mondiaux. A condition d'y être sélectionnée. "Si je suis prise, ce serait pour aider le collectif dans la quête d'une ou plusieurs médailles".

Ancienne adepte du BMX, celle qui avait pris la sixième place des Mondiaux de la discipline en 2013 a décidé de se consacrer à 100% à la route. "Je prenais de moins en moins de plaisir en BMX". Une décision définitivement prise suite à un Mondial raté. ''C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je me suis entraînée sur un vélo de route et j'ai directement aimé. Six mois après, je faisais ma première course''. Peu après, l'ancienne sociétaire du CC Nogent-sur-Oise prenait la quatrième place du Championnat de France Juniors (voir classement).

« TOUT POUR QUE JE REUSSISSE »

Depuis, la tricolore dit s'épanouir sur la route et ne regrette absolument pas son choix. ''Ça ne me manque pas du tout même si je ne regrette pas ce que j'ai fait en BMX, mais continuer ne servait à rien. Quand on est jeune, il faut essayer autre chose et se faire plaisir'', explique celle qui découvre une rigueur nouvelle avec les compétitions sur route. ''Ce n'est pas du tout pareil. Le BMX est plus un sport fun, on peut manger une pizza ou des frites avant une course. Mais là, il faut être carrée, organisée et super exigeante''.

Formée à l'école du BMX, Marion Norbert Riberolle dispose donc d'aptitudes qui constituent pour elle de véritables atouts sur son vélo de route. ''On apprend l'analyse de la course, la concentration et l'équilibre, ce qui me permet de frotter facilement, de jouer des coudes... mais parfois trop'', sourit-elle. Pour l'aider et l'accompagner dans son apprentissage, la nouvelle pensionnaire de l'Equipe de France peut compter sur l'encadrement de sa nouvelle équipe, l'UC Bassin Houiller. "Dans l'équipe, ils font tout pour que je réussisse. C'est le top du top, je ne m'attendais pas à être aussi bien entourée, par de vrais passionnés", conclut-elle.

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