Quentin Lafargue et les Mousquetaires

Crédit photo DirectVelo.com

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Pour la troisième année consécutive, Quentin Lafargue revient du Championnat du Monde avec au moins une médaille autour du cou. Après la vitesse individuelle en 2015, le kilomètre en 2016, le sociétaire des Girondins de Bordeaux a conquis l'argent sur la borne et le bronze en vitesse par équipes à Hong-Kong.

Le coureur de 26 ans refuse de se mettre en avant et préfère valoriser l'équipe de France en entier. "Cette médaille par équipes est le résultat le plus important pour moi. C'est un parcours collectif. Notre temps de 43"39 en qualification, c'est l'addition de trois coureurs, mon cas est accessoire", déclare à DirectVelo le meilleur finisseur du tournoi en 13"074.

UNE MEDAILLE A QUATRE, QUATRE POUR UNE MEDAILLE

Les Trois Mousquetaires étaient quatre. Il y a avait quatre maillots bleus sur le podium car François Pervis a pris le relais de Quentin Lafargue au premier tour. "C'est un choix stratégique. François et moi étions capable d'être performants. Avec la nouvelle formule, il y avait trois fois 750 m à courir dans la journée. Tous les deux nous avions le keirin le lendemain, il fallait donc se préserver. C'est une combinaison à renouveler si c'est possible car pour les Jeux olympiques par exemple, il faudrait qualifier quatre quotas", note-t-il.

Le Champion d'Europe du kilomètre a pris le départ de la borne sur sa préparation de dernier homme de la vitesse par équipes. Il a aussi découvert la nouvelle formule avec une qualification et une finale. "Après le premier kilomètre, il faut beaucoup de récupération active : une demi-heure sur les rouleaux pour éliminer les déchets d'acide lactique, puis avant de repartir, de l'électrostimulation et un échauffement  de 30 minutes avant la finale. En tout, on a une heure pour récupérer au milieu", détaille-t-il.

« GERER SUR UN KILOMETRE,  JE NE SAIS PAS FAIRE »

En revanche, impossible pour lui de compter ses coups de pédales en série pour en garder pour la finale. D'abord parce qu'il y avait encore dix concurrents à s'élancer après lui pour huit places. "De toutes façons, gérer sur un kilomètre, je ne sais pas faire. Il y avait trop d'inconnues pour jouer, ça se tentera plus tard."

En finale, Quentin Lafargue connaît un départ difficile. "Je suis resté un peu bloqué dans la boîte mais j'ai réussi à finir très fort, plus vite que François", indique-t-il. A l'arrivée, il termine même dans le même temps que Tomas Babek. "C'est un sport de chrono, c'est comme ça, nous avons eu chacun notre médaille."

La seule déception de la semaine, il l'a connue sur le keirin, battu en série et éliminé en repêchage. "Je suis déçu d'autant plus que ça se joue à moins d'1/1000e." Et là, pas d'ex-aequo comme au kilomètre.  "Je ne passe pas en demi-finale où tout peut se passer. Toutefois, c'est l'épreuve que j'avais le moins préparée car c'est celle que j'avais le moins disputée. François a dû aller chercher des points en Coupe du Monde pour nous assurer le maximum de quotas."

OPERATION DE L'EPAULE

La saison hivernale 2016-2017 se termine donc avec des titres de Champion de France et d'Europe et deux médailles mondiales pour Quentin Lafargue. "Je n'ai pas été sélectionné aux Jeux de 2016. Il a fallu le digérer. J'ai pu réfléchir et remettre en place un plan de bataille pour les quatres années qui viennent. Je suis entouré de plusieurs personnes importantes pour moi. J'ai aussi de nouveaux partenaires que je veux remercier. Je travaille tout au long de l'année pour réussir cette nouvelle olympiade."

Pour continuer sa route vers Tokyo, Quentin Lafargue se fera opérer de son épaule touchée en Coupe du Monde avant de reprendre le vélo au mois de mai.

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