Les sprinters français étaient prêts physiquement

Crédit photo UCI

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Les sprinters français rentrent du Championnat du Monde sur piste de Hong-Kong avec le maillot arc-en-ciel de François Pervis et deux médailles : l'argent de Quentin Lafargue sur le kilomètre et le bronze de la vitesse par équipes. Herman Terryn, l'entraîneur national avec Clara Sanchez, revient pour DirectVelo sur ce Championnat post-olympique où les jeunes pousses ont donné des signes d'espoirs. "Un bilan n'est jamais parfait, il faut toujours travailler", prévient-il.

VITESSE PAR EQUIPES : LA BONNE COMBINAISON A QUATRE

« Nous avons choisi d'utiliser quatre coureurs et c'est une bonne option. Cela a permis à Quentin Lafargue de se reposer et de lui permettre d'être performant face aux Polonais en petite finale. Les équipes qui n'ont pas fait ou pas pu tourner l'ont payé un peu par la suite. Nous avons voulu ménager notre monture car c'est difficile de tenir sur la semaine avec les épreuves et la tension de la compétition.

Individuellement, chaque coureur a fait des temps corrects à sa place. Benjamin Edelin avec une préparation spécifique raccourcie bat son record. Sébastien Vigier avait déjà montré de belles choses sur les Coupes du Monde en position 2. Sur ce Championnat, il a été très régulier, avec un écart de 4/100e entre son meilleur et son moins bon temps. Quant à Quentin Lafargue, il signe le meilleur temps du tournoi du dernier relais, 13"074 en qualification. François Pervis, au tour suivant, réalise un chrono moins rapide mais qui reste le 3e temps du tournoi. C'est la raison pour laquelle nous avons retenu Quentin pour la finale mais les quatre coureurs ensemble ont permis de décrocher la médaille de bronze. »

« FRANÇOIS PERVIS AVAIT DE TRES BONNES JAMBES »

« En demi-finale du keirin, François touche Kelemen, c'est vrai mais il avait fait un peu la même chose en série et le Président de jury n'avait rien dit. Là, il le déclasse sur la demi-finale, c'est dommage car François avait de très bonnes jambes ce jour-là. Le tournoi de vitesse, c'était du bonus pour lui. On savait que s'il se faisait éliminer sur la première journée, il aurait le temps de récupérer pour le kilomètre le lendemain.

François n'avait pas fait de kilomètre depuis deux ans. A cause de ça, il est parti en deuxième position de la série de qualification. C'était donc impossible de lui indiquer le temps à assurer pour être dans les huit finalistes. Mais nous savions qu'il récupérait très bien de ses efforts. François et Quentin, 1er et 3e temps se détachaient un peu des autres concurrents. On espérait le maillot avant la finale. »

SEBASTIEN VIGIER ET MATHILDE GROS : LES JEUNES POUSSES

« Ces championnats sont de bon augure pour l'avenir pour Mathilde Gros et Sébastien Vigier. Comme tous nos coureurs, ils étaient présents physiquement sur toutes les épreuves. Mais on sait que l'expérience fait la différence pour avoir des médailles.
L'objectif pour Mathilde était  de gagner au moins un match et même de viser les quarts de finale, ce qu'elle a réussi. Elle était prête physiquement comme en témoigne son 4e temps sur 200 m face à une concurrence plus relevée que les deux Coupes du Monde auxquelles elle avait participé. Elle bat le record du monde Juniors et elle se rapproche à 1/100 de Vogel alors qu'elle en était encore à 2 ou 3/10 il y a quelques mois. Mathilde sait être présente le Jour J.

Sébastien réalise le 3e temps du 200 m lancé. Cela lui a permis d'économiser un tour mais pour son premier match en 1/8, il tombe sur un coureur qui a déjà une course dans les jambes et qui est Champion du Monde, Edward Dawkins. Il se sentait bien sans plus. Sébastien n'a pas été acteur du match, il a laissé le Néo-Zélandais faire sa course et sur la ligne, il lui manque quelques centimètres. Il était déçu car il y avait moyen de faire une médaille pour son premier Championnat du Monde.  Ça va lui servir pour l'avenir. »

« TOUS CONCENTRES SUR L'OBJECTIF »

« Le même groupe était déjà réuni sur les Coupes du Monde. Il vit bien ensemble avec l'encadrement. Tout le monde est concentré sur l'objectif. Je retiens aussi qu'il faut être présent avec l'athlète de l'entraînement à la compétition. Michel Callot était présent avec nous et c'est toujours bien d'avoir un Président qui s'intéresse à nos performances.

Les sélectionnés du Championnat du Monde reprendront la compétition en mai sur la Coupe de France au Mans. Les prochains objectifs seront les Championnats d'Europe Elite et Espoirs et les Championnats du Monde Juniors pour Mathilde. »

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