Christophe Masson : « Les gens me reconnaissent »

Crédit photo Martine Lainé

Crédit photo Martine Lainé

Sur la Flèche Brabançonne mercredi dernier, Christophe Masson a réussi la passe de quatre. En effet, sur les quatre courses en Belgique auxquelles le coureur de WB-Veranclassic-Aqua Protect a participé (E3 Harelbeke, Gand-Wevelgem, Grand Prix de l'Escaut et Flèche Brabançonne), il s'est glissé dans l'échappée. "Je commence à me faire un nom, les gens me reconnaissent sur le bord de la route. C'est sympa", déclare le coureur de 31 ans à DirectVelo.

Parti à l'aventure avec quatre coureurs, le Français a passé "une belle journée" dans le Brabant Flamand. "Sur le moment même, c'est difficile. Il y avait beaucoup de vent. Nous avons roulé 100 bornes avec le vent de face. Nous avons eu le vent de dos pour arriver sur le circuit local d'Overijse. Le peloton ne nous a pas laissé beaucoup d'avance. Nous savions que nous n'irions pas au bout, mais qu'en gérant notre effort, nous pouvions faire un bon bout de chemin à l'avant."

RECETTE EN TROIS INGREDIENTS

Quatre sur quatre, le coureur donne un peu sa recette pour flairer le bon coup. "Premièrement, il faut être en forme, sans les jambes, ce n'est pas la peine. Ensuite, il faut une part de réussite. Enfin, il faut sentir un peu la course. Sur la Flèche Brabançonne, je me suis positionné à l'avant dès le départ fictif. Cela frottait beaucoup. L'équipe BMC et Quick Step essayait de placer un homme devant, je savais que le peloton ne laisserait pas partir et quand j'ai vu que quatre coureurs de formations Continentales Pro étaient sortis, j'ai bondi et c'était le bon choix", explique l'ancien coureur de Veranclassic-AGO.

NOUVEAU RÔLE A 31 ANS

Pour sa première saison dans la deuxième division du cyclisme, le 14e de Putte-Kapellen a un nouveau rôle dans sa carrière. "Auparavant chez Veranclassic-AGO, j'avais la liberté pour chercher des résultats. Cette année, je protège mes leaders et sur les courses WorldTour, nous savons que nous sommes en-dessous des grosses cylindrées donc je peux jouer ma carte sur les échappées. Je peux m'évader. C'est nouveau mais c'est une belle opportunité", se réjouit-il.

LA FLECHE ET LIEGE POUR DE NOUVELLES TENTATIVES

De 2009 à 2013, le 7e des Boucles de l'Artois avait arrêté le cyclisme et à l'aube de cette campagne 2017, il se sent dans l'état d'esprit d'un jeune coureur de 25 ans. "Rien n'a changé. Je suis heureux de mes premiers mois de compétition. Je suis sorti fatigué du Tour d'Oman. Ensuite, j'ai vite trouvé la forme pour les classiques. Il y a un an, nous étions sur Paris-Mantes en Yvelines. J'en parlais justement avec mon compagnon de chambrée Justin Jules, qui ne s'imaginait pas être au départ de courses comme la Flèche Wallonne ou Liège-Bastogne-Liège."

D'ailleurs, le Français tentera à nouveau de se faufiler dans la bonne échappée sur ces deux prochains rendez-vous. Les rivaux sont déjà avertis. "Si je suis désigné pour aller à l'attaque, c'est super. Si c'est un autre, pas de problème. L'important, c'est que l'équipe engrange un maximum de visibilité à la télévision", conclut-il.

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