Lecamus-Lambert n'a pas peur de "l'Enfer"

Crédit photo Camille Godefroy

Crédit photo Camille Godefroy

Déjà impressionnant sur le Trophée Louison Bobet en mars, Florentin Lecamus-Lambert s'est à nouveau distingué le week-end dernier en remportant le classement général du Grand Prix Fernand Durel. Lauréat du contre-la-montre individuel de 8,6 kilomètres dimanche matin, le Juniors 2e année a ensuite géré sur l'étape en ligne de l'après-midi, passant même tout près du triplé en terminant deuxième de l'étape, au sprint. "J'ai bien travaillé le chrono au Pôle de Bourges. C'est un exercice que j'aime. Après, il a fallu gérer l'après-midi. Avec l'équipe, on avait décidé de défendre le maillot en mettant des mecs dans les coups. J'aurais aimé gagner l'étape en ligne mais j'ai vu Maxime (Bonsergent) passer par un trou de souris dans le sprint et il m'a de suite pris deux mètres que je n'ai jamais pu remonter", résume celui qui devient ainsi leader du Challenge Van Eyck-DirectVelo Juniors pour un tout petit point (voir ici). "J'avais déjà une grosse pancarte après le Louison Bobet mais alors maintenant, avec cette place de leader, cette pancarte est encore plus grosse", sourit-il. 

« JE SUIS CONFIANT »

Auteur d'un très bon début de saison, Florentin Lecamus-Lambert aborde donc de la meilleure façon son grand rendez-vous du printemps : Paris-Roubaix. Une course qu'il prépare depuis plusieurs semaines. Il a notamment fait le choix de sacrifier un week-end de course pour aller reconnaître différents secteurs pavés. "Je l'aborde avec confiance, même si je sais qu'il faudra miser sur le facteur chance. On peut tout perdre sur une chute ou une crevaison mais pour le reste, je suis confiant". Le garçon est sûr de sa force et se sait capable de triompher sur les pavés du Nord. "J'y vais pour faire mon truc, je sais ce que j'ai à faire. J'ai prouvé récemment que j'avais de la force et de l'explosivité. Honnêtement, je me suis rassuré et je suis optimiste". 

« IL N'Y AURA PAS DE SURPRISES »

12e de "l'Enfer du Nord" l'an passé, le Breton sait qu'il devra rester vigilant toute la course, lui qui reconnaîtra le parcours ce jeudi avec les coureurs de la formation professionnelle Fortunéo-Vital Concept, une équipe qui le suit de près cette saison. "Il faut rester placé tout le long pour ne pas être retardé ou piégé par des chutes. Il faut aussi être très concentré sur les secteurs pavés évidemment, et savoir faire preuve d'agilité et de technique". Motivé à l'idée de profiter de sa force pour tenter de faire la différence sur les secteurs pavés les plus difficiles, Florentin Lecamus-Lambert compte faire sa course, sans se préoccuper des autres. "Tout se joue à la pédale à Roubaix. C'est une course par élimination. Il n'y aura pas de surprises. C'est aussi pour ça que je ne prête pas attention à ceux qui peuvent être mes adversaires potentiels. Je vais faire ma course et si je me retrouve devant, je verrai bien en temps voulu qui sera avec moi pour jouer la gagne". Boosté par la confiance, sûr de ses qualités physiques, Florentin Lecamus-Lambert n'a pas peur de "l'Enfer du Nord" ni de ses adversaires. Tous les voyants sont au vert avant son grand objectif de l'année. Reste désormais à concrétiser. 

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