Laurent Pichon : « C'est incroyable »

Crédit photo DirectVelo

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Laurent Pichon est intenable actuellement. Vainqueur de la Classic Loire-Atlantique puis d'une étape de la Semaine Coppi-Bartali mi-mars, le coureur de Fortuneo-Vital Concept s'est offert ce vendredi un troisième succès en deux semaines lors de la Route Adélie de Vitré (1.1). Une épreuve où le Breton avait terminé 2e en 2010 et 2012. Voici sa réaction.

DirectVelo : Comment s'est construite votre échappée ?
Laurent Pichon : A la Semaine Coppi-Bartali, ça avait mis 25 kilomètres à sortir. Il y avait des grandes routes plates, ce n'était pas sorti en costaud. J'avais eu de la réussite. Nous avions fait ensuite un beau numéro avec Lilian Calmejane. Aujourd'hui, David Gaudu a mis une bonne attaque et c'est sorti. On savait que c'était un client quand on voit ce qu'il a pu faire récemment sur le Tour de Catalogne. J'ai donc suivi son attaque...

« J'AI PU SAVOURER »

L'entente était bonne ?
Oui, tout le monde a roulé excepté Cyril (Gautier) qui protégeait Samuel Dumoulin. C'est le jeu... Je ne me suis pas trop focalisé sur lui. Il y avait tout de même une bonne entente, notamment avec un coureur comme Julien (Simon) que je connais bien. C'était très dur avec le vent. L'équipe Direct Energie était esseulée derrière pour rouler sur nous et elle a coincé.

Comment as-tu géré ton sprint ?
J'ai pu savourer en remontant les autres au sprint ! En Italie, j'ai lancé de loin et j'ai eu peur que Calmejane me remonte. Sur la Classic Loire-Atlantique, le peloton était sur mes talons et j'ai cru que ça allait revenir. Aujourd'hui, c'est donc différent car c'est moi qui remonte les autres. Julien a lancé son sprint à 200 mètres de la ligne. Cyril était dans sa roue, légèrement sur la droite. Moi, j'étais sur la gauche le long des barrières. Je pensais être enfermé et que je n'allais pas pouvoir déboîter... Mais Julien m'a ouvert la porte en allant vers le centre de la route. J'ai pu remonter sur la gauche... C'est top ! Nous avons fait une belle course d'équipe toute la journée.

LE TRO BRO LEON, LA COURSE DE COEUR

C'est ta troisième victoire en quinze jours...
C'est incroyable !

Tu penses déjà au Tro Bro Leon ?
Avant cela, je vais enchaîner la semaine prochaine avec le Circuit de la Sarthe. J'étais bien sur cette course l'an passé. Je m'étais sacrifié pour sauver le maillot jaune de Marc Fournier. Je pense que j'avais les jambes pour jouer le podium. Cette année, je vais prendre la course au jour le jour... Maintenant, ça ne sera que du bonus. Et effectivement, il y aura ensuite ma course de cœur, le Tro Bro Leon. Juste avant, je participerai également à Paris-Camembert et au Tour du Finistère.

Tout semble rouler également pour l'équipe...
L'ambiance est familiale. Nous avons un effectif réduit par rapport à ce que j'ai connu à la FDJ. Nous sommes seulement 20 coureurs. Forcément, nous avons davantage une ambiance de club... Il y a de nombreux Bretons. Nous avons par exemple des anecdotes communes par rapport à des courses que nous avons pu faire chez les jeunes. Ce qui est sympa.

 

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