Romain Bacon, sept ans après

Crédit photo David Allais - Tour de Normandie

Crédit photo David Allais - Tour de Normandie

La dernière fois, c'était en 2010 à Ankara (Turquie). Arnaud Démare et Nacer Bouhanni étaient alors les leaders de l'Equipe de France Espoirs. Ils avaient terminé premier et deuxième du sprint du peloton sur le Championnat d'Europe, pour les places de... troisième et quatrième. Romain Bacon était ce jour-là équipier des deux sprinteurs. Depuis, il n'avait plus porté le maillot de l'Equipe de France. "Je ne devais pas participer au Tour de Normandie mais en raison des blessures, Thomas Denis dispute finalement l'épreuve avec le Vendée U", indique celui qui défend cette semaine les couleurs de l'Equipe de France sur piste. Il précise : "J'ai appris la nouvelle il y a une dizaine de jours. Je n'avais donc pas coché cette épreuve. En tout cas, c'est plaisant de reporter ce maillot. J'avais quasiment tiré un trait dessus, car à mon âge (27 ans) ça correspond à l'Equipe de France pro".

Ce mercredi, il a été proche d'inscrire la troisième étape à son palmarès. "Nous sommes sortis à cinq assez rapidement, après environ 20 kilomètres de course, relate-t-il. Mais il y avait beaucoup d'attaques derrière. Nous avons mis du temps à creuser. L'écart a été pendant longtemps de 25''. C'était tendu. Puis nous avons réussi à prendre de l'avance. Nous avons essayé de la gérer au mieux. Par exemple, après le ravitaillement, il y avait dix kilomètres où ça pouvait bordurer. Nous avons fortement accéléré au cas où à cet endroit".

« SI JE RECUPERE BIEN... »

Dans le final, ils ont reçu le soutien de Damien Gaudin. Le rouleur de l'Armée de Terre a bouché seul 1'20'' (lire ici son interview). "Sa présence a fait du bien pour permettre à l'échappée de survivre, reconnaît-il. Pour la victoire, c'était évidemment un client mais son apport a été une bonne chose pour aller au bout". Gaudin et Jan-Willem Van Schip (Delta Cycling Rotterdam), le futur vainqueur, sont partis à 2000 mètres de la ligne alors que certains avaient déjà lâché prise. "Je me suis retrouvé avec le Vendée U (Burgaudeau), que j'ai attaqué au kilomètre", rapporte le coureur licencié au CC Nogent-sur-Oise. "Je suis rentré sur les deux hommes de tête à 500 mètres. J'ai hésité à les attaquer dès la jonction, confie-t-il. Mais je venais de faire un gros effort. Je n'étais plus vraiment lucide".

Le Francilien a coupé la ligne trois secondes devant le peloton, réglé par Boris Vallée (Fortuneo-Vital Concept), en troisième position (voir le classement). "C'est un bon résultat, surtout sur une course comme celle-ci. J'espère que ça va me libérer". Il ignore quelle tactique adopter ces prochains jours. "L'étape de ce jeudi n'est pas propice à une échappée car il y a un circuit à Argentan, indique-t-il. En fin de semaine, les parcours sont plus durs. Nous serons dans la Manche, un coin que je connais bien. Si je récupère bien...".

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