Willy Artus n'en rate pas une. Depuis le début de saison en Bretagne, il est constamment aux avant-postes, toujours prêt à batailler pour être en tête et faire vivre les échappées. "Je ne sais pas si c'est de la chance, mais ça se passe bien pour moi", déclare-t-il modestement.

Dimanche sur la Flèche de Locminé, il était encore en tête à deux tours de l'arrivée, sur la lancée de son bon début de saison. Pourtant, le coureur de 22 ans ne visait pas particulièrement les premières courses du calendrier. "Je voulais arriver en forme à partir de fin avril, dans une période cruciale pour la Coupe de France et où les courses à étapes s'enchaînent. Je n'ai mis en route qu'à partir du mois de janvier mais le stage en Espagne m'a bien profité", explique-t-il à DirectVelo.

Dès les Plages Vendéennes, il décroche une place d'honneur (5e) à Fougeré. Puis c'est la Route Bretonne, où il joue un grand rôle dans la victoire de son équipier Maxime Renault. "Dès que nous nous sommes retrouvés devant, nous avons tout misé sur le sprint pour Maxime. J'ai pas mal roulé pour éviter que ça rentrer derrière", rappelle-t-il.

En revanche, le Souvenir Louison Bobet l'a laissé frustré. Encore une fois, il est échappé et ça va durer 140 km (relire le direct). "On m'a dit d'arrêter de rouler après le retour de Justin Mottier et Maxime Cam qui sont plus rapides. J'ai donc eu le temps de me refaire. J'aurais pu viser le podium mais pas la gagne. Mais se faire reprendre à 100m de la ligne, c'est frustrant. J'aurais préféré être repris à 10 kilomètres", regrette-t-il.

Sur les premières Coupes de France (Tour du Canton de l'Estuaire et Tour du Lot-et-Garonne), le sociétaire de Sojasun espoir espère bien appliquer sa tactique préférée : L'attaque. "Cette année, nous revenons à six coureurs par équipes, ça peut changer la conduite du peloton. Et puis, les premières Coupes de France sont plus débridées car il n'y a pas encore de marquage entre les équipes", estime celui qui veut décrocher au moins un podium sur une Elite.