Laurent Pichon (Fortuneo-Vital Concept) a remporté, ce samedi, la 18e édition de la Classic Loire-Atlantique (1.1), deuxième manche de la Coupe de France-PMU, disputée sur 182,8 kilomètres autour de La Haye-Fouassière (voir classement). Le podium est complété par Thomas Boudat (Direct Energie) et Hugo Hofstetter (Cofidis).
A 30 ans, Laurent Pichon signe ainsi sa toute première victoire sur une épreuve de Classe 1 après avoir résisté de très peu au retour de ses poursuivants. Il est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo après l'arrivée.

DirectVelo : Où s'est jouée cette Classic Loire-Atlantique ?
Laurent Pichon : Flavien Dassonville est sorti dans une Côte en fin de parcours et moi, je me suis contenté de suivre, uniquement pour casser le rythme et protéger Franck Bonnamour qui était, lui, déjà à l'avant et seul en tête. On s'est retrouvés tous les deux et il y avait ensuite un faux-plat montant à environ six kilomètres de l'arrivée. Je voyais que Dassonville piochait un petit peu et je me suis dit que c'était le moment pour rentrer sur Franck. A deux coureurs de la même équipe, ça allait forcément être plus simple.

Puis Franck Bonnamour a craqué dans les toutes dernières minutes de course...
Il avait déjà fait un tour de circuit tout seul en tête et il a coincé. Il devait rester environ trois kilomètres. Il m'a dit qu'il était "sec" et qu'il fallait que j'y aille seul. A partir de ce moment-là, j'ai simplement tout donné jusqu'à la ligne d'arrivée.

Tu as senti le groupe revenir à quelques dizaines de mètres dans ce dernier kilomètre ?
Oui, je me suis d'ailleurs fait peur en me relevant un petit peu tôt avant la ligne. J'ai cru que ça n'allait pas le faire mais si. Je suis content, surtout pour l'équipe car nous avons fait exploser la course à trois tours de l'arrivée, puis nous nous sommes retrouvés à six de l'équipe dans la première bordure. Puis on a vraiment super bien couru collectivement.

« JE SUIS CONTENT DE REVENIR DANS CETTE EQUIPE »

C'est un grand succès pour toi...
C'est une victoire qui fait vraiment du bien. C'est ma huitième saison professionnelle. J'avais déjà eu un certain nombre de podiums en Classe 1 mais je n'avais jamais gagné une course de ce niveau. Mes seules victoires étaient en Classe 2 et surtout, la dernière remontait quand même à 2012 sur les Boucles de la Mayenne. Alors je profite !

C'est aussi une victoire que tu décroches pour ton retour sous le maillot de l'équipe Fortuneo Vital-Concept après cinq saisons à la FDJ...
Je suis content de revenir dans cette équipe, celle qui m'a donné ma chance chez les professionnels (en 2010, NDLR). Gagner ma première Classe 1 avec eux, c'est un beau petit clin d'oeil. Mes quatre années passées à la FDJ étaient intéressantes. C'était super et j'ai participé à pratiquement toutes les plus belles courses du Monde, sauf le Tour de France. Peut-être que je pourrai découvrir cette course avec Fortuneo-Vital Concept. Je m'étais dit que c'était le moment de revenir pour avoir ma chance sur des courses comme les manches de Coupe de France, étant donné que je suis un coureur passe-partout et que j'adore les courses en circuit.

Tu pourrais viser le général de la Coupe de France cette année ?
Ça pourrait être un objectif, oui. Il faudra voir comment ça se goupille sur les prochaines manches mais je n'oublie pas que j'avais déjà terminé troisième du général en 2012.