Il n'était pas le plus attendu mais Pierre Almeida est, en ce début de saison, l'un des hommes forts du Team Pro Immo Nicolas Roux. "C'est aussi une surprise pour moi d'être performant, reconnaît le coureur classé 7e d'une épreuve du Tour de l'Ardèche Méridionale et surtout 9e du Circuit de la Vallée du Bédat. J'ai moins roulé que d'habitude en raison de mes cours. Je n'étais pas confiant avant d'aborder les premières courses. Mais j'ai senti en Ardèche que ça répondait bien."

AVEC DEUX COSTAUDS

Et c'est en confiance que Pierre Almeida s'est rendu, dimanche dernier, sur le Bédat. "Les gens qui roulent avec moi la semaine m'ont dit que j'étais bien à l'entraînement", dit-il. Ce qu'il a confirmé en course en accompagnant deux costauds, le futur lauréat Clément Carisey (lire sa réaction) et Benoît Cosnefroy, dans le dernier tour. "Ils sont sortis en contre dans la principale bosse du circuit, fait-il savoir. J'ai bouché un trou de dix mètres pour revenir sur eux. Ce que ça fait ? Sur le coup, ça fait mal ! Et bien sûr ça me fait plaisir d'avoir pu les accompagner. Benoît est un futur pro, Clément le sera peut-être."

Pierre Almeida apprécie d'avoir pu être dans le final après avoir fait la course dès le départ. "Je ne m'attendais pas à finir 9e, indique-t-il. J'ai grillé pas mal de cartouches en essayant de prendre les coups. J'étais cramé dans les cinq derniers kilomètres. Je n'ai pas pu bien aider Théo (Vimpère, 4e)." Malgré la déception de ne pas gagner le Bédat, à domicile, le staff du Team Pro Immo Nicolas Roux l'a félicité.

PROF ET CYCLISTE

L'Auvergnat âgé de 24 ans n'avait donc pas prévu de jouer les premiers rôles. "J'ai deux concours pour devenir professeur d'économie et de gestion, mi-mars et mi-avril, alors j'avais dit aux dirigeants de ne pas trop compter sur moi pour les Coupes de France du début de saison, rapporte-t-il. J'ai toujours fait des études une priorité. Ma vocation depuis gamin est d'être prof, pas cycliste pro."

Gérer les études et le vélo n'est pas une contrainte pour l’étudiant de Clermont-Ferrand. Au contraire. "Pour moi ce n'est pas un handicap. Ça me permet de penser à autre chose qu'au vélo, ça me vide la tête...". Le garçon à l'aise sur les terrains difficiles entend confirmer sur la Durtorrcha et au Grand Prix de Saint-Etienne Loire. "Je ne me projette pas plus loin... Je prends le vélo au jour le jour, et sans me prendre la tête si ça doit moins bien marcher", promet-il.