Tour de La Provence - Et. 2 : Les réactions

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Alexandre Geniez (AG2R La Mondiale) a remporté, ce mercredi, la 2eme étape du Tour de La Provence (2.1), courue sur 158,6 kilomètres entre Miramas et La Ciotat (Bouches-du-Rhône, lire son interview). Il a devancé Rohan Dennis (BMC Racing Team), Nicolas Edet (Cofidis) et Matej Mohoric (UAE Abu Dhabi). Rohan Dennis s'empare du maillot bleu de leader au cumul des places (voir classements). Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo après l'arrivée.

Rohan Dennis (BMC Racing Team)
 
2e de l'étape et leader du classement général
« C'est une surprise pour moi d'avoir le maillot de leader sur les épaules. Après l'étape, j'étais tranquillement en train d'échanger quelques mots avec mes équipiers dans le bus lorsque les dirigeants m'ont appris que j'avais le maillot. C'est une bonne chose. Bien sûr, il aurait été préférable de gagner l'étape mais c'est une satisfaction quand même.
Nous avions déjà tenté de créer un coup de bordure hier (mardi) mais la direction du vent n'était pas propice à faire la différence. Avec un vent différent, ça aurait pu faire mal. C'est toujours bien de tenter quelque chose.
Aujourd'hui, l'équipe n'a pas spécialement fait d'efforts dans la première partie de course. L'étape était relativement calme avec une échappée à l'avant mais rien de très dangereux. Et finalement il y a eu cette opportunité dans cette dernière ascension. Je suis sorti à 16 kilomètres de l'arrivée en suivant l'attaque du coureur d'AG2R (Alexandre Geniez, NDLR). Le plan était plutôt de faire une première sélection mais finalement, on a pu aller au bout. Nous avons pris des risques dans la descente, enfin, surtout Mohoric qui descendait comme une moto. Je ne pensais pas qu'il allait réussir à me sortir de la roue mais il l'a fait. Heureusement, on a pu rentrer un peu plus bas, même si cela n'a pas été facile.
Je croyais en mes chances au sprint mais j'ai lancé un peu trop tôt et il (Geniez) a parfaitement giclé dans la dernière ligne droite. Il avait simplement de meilleures jambes que moi.
Le final de demain ressemble, il me semble, à quelque chose comme une montée de 1500m avec des passages à 10%. Je pense que je peux me débrouiller sur cette arrivée qui pourrait me faire penser à celle d'une étape difficile sur le Tour Down Under, avec l'arrivée à Paracombe (il y a terminé 4e au mois de janvier dernier, NDLR). Mais rien ne dit que ce sera groupé au pied. Il faudra déjà voir comment se déroule la course jusque-là. Pour moi, le meilleur gagnera demain. »

Nicolas Edet (Cofidis)
3e de l'étape
« Nous avons revérifié le profil de l'étape sur Openrunner et nous nous sommes rendus compte qu'il y avait une belle descente tout près de l'arrivée. Je savais que le final était plus propice qu'hier (mardi) pour tenter quelque chose. Le col de l'Ange a été monté vite, après le Petit-Galibier. Mes coéquipiers m'ont bien placé derrière les BMC. Vu la vitesse, je me suis dit que si ça attaquait, il fallait accompagner les grosses équipes. Quand Alexandre (Geniez) est sorti, il est parti très fort. Une fois devant, nous nous sommes bien organisés jusqu'à la fin.
Le classement de l'arrivée reflète bien la valeur des coureurs devant. Alexandre était très fort. Dennis et Mohoric ont passé de gros relais dans la descente. Mohoric est parti dans cette descente en pédalant assis sur le cadre [c'est un des précurseurs de cette position, NDLR]. Derrière lui, t'as intérêt à prendre les virages au cordeau. J'ai fait avec mes moyens.
J'ai seulement repris au Tour du Haut-Var après ma blessure lors du Challenge de Majorque. Du coup, je suis content de ma condition avec le peu d'entraînement intensif que j'ai pu faire ces dernières semaines. Certes, c'est rageant pour la victoire d'étape mais il y a dix jours, je pouvais à peine forcer sur les pédales. Demain (jeudi) ce sera l'étape reine. Déjà aujourd'hui ça a cassé. Le final type "GP La Marseillaise" promet une belle partie de manivelles. »

Flavien Dassonville (HP BTP-Auber 93)
Echappé et élu le plus combatif
« J'ai reçu la consigne de mon directeur sportif de me relever quand j'étais échappé (avec Sauvage, Celano et Brogi, NDLR). Ce n'est jamais une décision facile à prendre. C'était logique car à quatre on aurait eu du mal avec le vent de dos. Au début c'était judicieux mais au final j'y ai laissé beaucoup d'énergie. Jérémy Roy est sorti entre temps en contre alors qu'il avait cinq minutes à boucher. Je l'ai aidé à rentrer quand il y avait une minute mais pour tout le reste, c'est lui qui a fait le boulot. Avec un coureur comme lui à l'avant, ça devenait jouable. Mais j'y ai laissé un peu trop d'énergie. Avec Jérémy Roy, il nous a manqué une petite minute pour basculer au sommet du col de l'Ange à l'avant de la course. »

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